Sur un fond de gratte-ciel peint par Covarrubias,un vendeur de cacahuètes apparut en poussant sa charette. À 8 ans, elle quitte l’école pour travailler. LaRevue Nègre était devenu l'événement artistique de l'année 1925. On faillit l’amputer…. Pour avertir les gens du péril que constituait Josephine, les cloches de Saint-Paul et d'autres églises se mirent à sonner. Elle se lançait dans un charleston affolé. Ces étudiants eurent l'appui de l'Eglise catholique. Joséphine était lancée. Néanmoins, Josephine allait danser. Audrey Crespo-Mara et Thierry Ardisson : Un couple bien en vue ! Après un passage décevant aux Etats-Unis en 1948, principalement dû à des problèmes de couleur de peau, Josephine était décidée d'y retourner et de montrer de quoi elle était capable. Elle n'en oubliait pas pour autant son combat pour l'égalité et la fraternité des peuples. Le peintre cubiste Fernand Léger, ami de Daven, venait justement de voir l'exposition d'art nègre au Musée des Arts Décoratifs et lui conseilla de présenter un spectacle entièrement exécuté par des Noirs. Par ses attitudes résolument modernes, elle a contribué à accélérer cette révolution en la portant comme un symbole. Une chose est sûre, le mythe reste intact…, Trois ans après la mort de son père, la comédienne Laura Smet voit enfin la…, Audrey Crespo-Mara et Thierry Ardisson ont de quoi se réjouir. Le sens plastique d'une race de sculpteurs et les fureurs de l'Eros africain nous étreignent. On peut d'ailleurs affirmer que Covarrubias a bien peint en 1924 le personnage féminin de l'affiche signée Paul Colin. Caroline partit directement à Harlem. Ce charleston universel a remplacé le blues et le shimmy." Elle y rencontra un tel succès que la direction du Copa City de Miami l'engagea pour un grand spectacle. Deux préfaces de Rip et Josephine présentaient l'effet ensorcelant et libérateur du Tumulte Noir sur le Tout-Paris, en particulier sur les célébrités du théâtre et du music-hall. Sissle et Blake firent de Josephine leur protégée particulière. Winchell, connu pour avoir défendu les minorités tout au long de sa carrière de journaliste, semblait ne pas avoir vu ce qui s'était passé au Stork. [...] La musique naît de la danse, et quelle danse ! Claude Dartois : “Je suis en discussion pour des émissions”, Elie Semoun : “J’adore l’idée d’avoir des plantes que personne n’a !”. Le club fut un succès. Le film ne fut jamais un chef d'oeuvre. Et pourtant, l'histoire de la Revue Nègre était loin d'être achevée. Paul Morand mettait en scène dans l'univers de ses romans des musiciens et des danseurs noirs américains. Mais elle tomba à nouveau malade, atteinte cette fois-ci de paratyphoïde. La véritable récompense de ces années de guerre eut lieu le 18 août 1961 aux Milandes. Dès qu'elle se sentit mieux, Sidney William, directeur des activités de la Croix Rouge au profit des soldats noirs américains d'Angleterre et d'Afrique du Nord, vint la chercher : il lui demanda de chanter pour l'ouverture du club de la Croix Rouge destiné aux soldats américains noirs de Casablanca. Facultatif : transmettez-nous également les coordonnées GPS de l'emplacement exact de la sépulture de Joséphine Baker. Josephine rappelait au public à la fois son statut exotique d'étrangère et son attachement à sa ville adoptive. Elle avait maintenant l'un des rôles principaux. Et puis elle repart de nouveau, parcourant le monde, mais n’obtenant qu’un demi-succès aux États-Unis où on ne lui pardonne pas d’être noire. Ce ne fut qu'un an après son entrée en clinique qu'elle fut assez forte pour subir une opération. A Budapest, elle dut exécuter devant le ministre de l'Intérieur et un comité de censeur pour qu'on lui accorde officiellement le droit de se produire. La chanson n'était pas nouvelle (Vincent Scotto l'avait composée pour Polin en 1905) mais elle était par trop appropriée à la situation pour qu'on ne la ressorte pas l'année de l'Exposition coloniale. Trouvant en Josephine Baker le corps exceptionnel qu'il recherchait, il décida de faire d'elle le sujet de son affiche et se permit de l'inviter dans son atelier personnel. Josephine était désormais reconnue comme artiste et gagnait bien sa vie. Non seulement sa carrière d'agent de renseignements militaire était terminée, mais sa vie même faillit prendre fin par trois fois. A cette époque, Josephine coordonnait ses déplacements professionnels avec des visites officielles chez les différents ministres de l'Education de la planète, défendant son projet de collège de la Fraternité Universelle. Mais, en plus des enfants qu'elle se destinait, Josephine revint un jour à la maison avec un bébé pour sa soeur : Rama. DSK : Rattrapé par le scandale Nafissatou ! Le prochain grand moment, comparable à l'entrée de Josephine, vint avec ce qui devait être la dernière scène, située dans un cabaret de Harlem. A la fin des années cinquante, période la plus faste des Milandes, le domaine accueillait 300 000 visiteurs par an. Elle ne tarda pas à se faire connaître, devenant une attraction à part entière. De plus, "Jo et Jo" étaient rarement d'accord sur la façon dont il fallait gérer le domaine. Afin d'essayer de recouvrer au moins une partie des pertes, Caroline Dudley intenta un procès à Josephine Baker pour rupture de contrat. Son emplacement dans un quartier d'hôtels et de couturiers plus que de spectacles, l'avait jusque-là desservi et il perdait de l'argent quand Rolf de Maré l'acheta en 1925. Colin a probablement vu les esquisses de Covarrubias et se les a appropriées. Réputé être un gigolo, il rencontra Josephine et cette dernière discerne dans ses yeux une certaine intelligence. Cette grande dame toute petite avait élevé 150 enfants naturels, « souvenirs » que les GI’s laissaient dans les pays qu’ils occupaient. Yvon Novy, dans Comoedia, s'attachera au caractère vivant et improvisé de la revue. Peu importe si elle mettait en péril sa tournée américaine et de fait ses cachets, qui devaient lui servir pour les nombreux aménagements aux Milandes, il fallait que justice soit faite. Cependant, ce côté "colonisation inverse" est à modérer. [...] La femme totalement fabriquée, chantant dans un micro de strass, portant des robes et des coiffures ahurissantes, le visage couvert de paillettes". Ainsi, chaque nouvelle adoption provoquerait une dispute dans le couple. Essentiellement en reconnaissance des services de propagande qu'elle avait rendus au cours de cette impressionnante tournée, on la fit sous-lieutenant des troupes féminines auxiliaires de l'armée de l'air française. Vous chercherez en vain, à travers ces tableaux quelque charme exotique. Reine, elle l’était devenue, une reine qui régnait sur les music-halls du monde entier et des manteaux d’or longs comme les rues, elle en a porté pendant cinquante ans, de Paris à Broadway. Tous les nouveaux riches étalaient leurs fortunes dans les boîtes de nuit berlinoises les plus enfiévrées et les plus tape-à-l'oeil de l'Europe entière. Pepito avait son idée là-dessus et Josephine l'adopta aussitôt : une tournée mondiale qui devait commencer en mars 1928. Même morte, Josephine continuait d'être vivante. Le scénario de la revue, lui, inaugure une trame constamment reprise par l'artiste : l'évocation chronologique de sa carrière, de la Revue Nègre à la guerre en passant par les Folies Bergère et le Casino de Paris. Durant toute la dernière partie des années soixante, les Milandes furent sans cesse menacés de confiscation par des créanciers et sauvés en dernière minute grâce aux efforts de Josephine ou de ses amis. Pour Josephine, le spectacle des Folies était guère différent de l'année précédente : dans une scène intitulée "Plantation", on la voyait dans une tenue déguenillée semblable à celle qu'elle portait dans la Revue Nègre. Ces renseignements étaient écrits à l'encre sympathique sur les partitions de Josephine. Après avoir quitté le foyer familial et être devenue serveuse, elle se maria avec Willie Wells. En 1926, Alexandre Calder fit d'elle une caricature en fil de fer ainsi que plusieurs sculptures. Elle mit uniquement Baker en garde, en lui disant qu'elle ne serait qu'un "mannequin emplumé" aux Folies Bergère. Engagé par Daven pour réaliser l'affiche de la revue, Colin était décidé à gagner la partie. Après le spectacle, deux cent cinquante personnes étaient invitées à souper au Bristol. Une nouvelle Exposition Universelle devait avoir lieu en 1937, et les Folies comptaient profiter des foules qu'elle attirerait à Paris. Rien ne justifiant sa présence dans la cité phocéenne, elle y reprit "la Créole", l'opérette qu'elle avait jouée à Paris en 1934. De sa mère, Josephine hérita son corps, de son père son énergie. Et c'est ainsi qu'elle acheva de se fermer le plus vaste auditoire de son talent. Comme douzième et dernier enfant, elle adopta encore une fille, née en France, Stellina. Il l'aida même à ouvrir son premier club à Paris, "Chez Joséphine", rue Fontaine, en décembre 1926. Ils allèrent en Autriche, en Hongrie, en Roumanie, en Italie, en Espagne, en Allemagne, au Danemark, en Suède, en Norvège, en Hollande, en Argentine, au Chili, en Uruguay et au Brésil. C'est auprès de son auditoire qu'elle trouvait le plus grand réconfort. La critique de de Flers est symptomatique d'un autre lieu commun : la guerre entre les races se prépare, et si les Blancs ne "colonisent" pas, autrement dit ne dominent pas, les Noirs, ces derniers coloniseront les Blancs. Elle reprend son combat contre le racisme tout en poursuivant sa carrière artistique, des « Folies Bergère » à l’Olympia. Son cachet : une épingle. En juillet 1964, alors que Josephine se battait pour sauver les Milandes, elle eut une première crise cardiaque. La troupe continua par le train pour arriver à la Gare Saint-Lazare à Paris. « Elle s’est plutôt bien débrouillée car je suis le seul artiste, note Brian. La jeune fille, qui prie tous les soirs dans sa loge avant d’entrer en scène, entend prêcher contre elle, « l’impure », dans toutes les églises d’Autriche. Il décida de la prendre sous sa tutelle : son talent était encore brut et elle avait besoin d'être formée. Josephine était constamment en tournée et, à partir de 1954, ramena des enfants de ses voyages un peu comme on ramène des souvenirs. Aux Milandes en 1957, Joséphine Baker et son mari Jo Bouillon, entourés par leur 'tribu arc-en-ciel" dont Akio, l'aîné et Brian dans les bras de sa mère, entre Jo et Joséphine. Elle y interprétait de toutes nouvelles chansons, enregistrées sur le label RCA, et ses costumes étaient extraordinaires. Et comme il faisait très chaud dans le théâtre, les artistes montèrent sur le toit pour s'exercer et prendre des photos publicitaires. Malgré son mépris de l'art noir, Levinson fit de la revue une critique favorable, en raison surtout de son admiration pour Josephine, qui lui paraissait transcender le caractère de la danse : " C'est elle, de son trémoussement forcé, de ses dislocations téméraires, de ses mouvements lancés qu'émane le jet rythmique. Va-t-elle nous proposer les gestes de bel animal et les grâces naturelles qui conviennent à sa souple et robuste jeunesse ? La petite danseuse aux pieds nus de Saint-Louis du Missouri se voit offrir une paire de chaussures en or ! Dans l'affiche que créa Paul Colin, Josephine apparait dans une robe blanche ajustée, entre deux hommes, l'un avec d'épaisses lèvres rouges, casqué de cheveux crépus, l'autre portant un chapeau incliné sur l'oeil et un noeud papillon à carreaux. ». La gestion du domaine était la cause de l'épuisement de Josephine, mais pas la seule ; les enfants étaient devenus des adolescents et causaient beaucoup de soucis. Avant d'entamer une carrière cinématographique, Josephine avait été filmée plusieurs fois, notamment pour les Actualités Gaumont suite au succès de la Revue Nègre, puis lors de ses spectacles de 1926 et 1927 aux Folies Bergère. 68 ans Artiste, Chanteuse, Danseuse, Musicienne (Art, Danse, Musique). Les travaux terminés, l'endroit comportait deux hôtels, un golf miniature, des courts de tennis, des terrains de volley et de basketball, un musée de la cire présentant des scènes de la vie de Josephine, des écuries, une fabrique de foie gras, une station essence et un bureau de poste. Morte à l'âge de 68 ans (de quoi ?). Josephine était déjà bien connue à Broadway à l'été 1925. Les membres du site ont décidé de porter Joséphine Baker au plus haut niveau du site en lui attribuant une note moyenne de 5 sur 5 avec 4 notes. Le Théâtre des Champs Elysées fut inauguré en 1912. (article de Robert de Flers dans Le Figaro, 16 novembre 1925). La communauté littéraire exploita aussi abondamment l'exotisme de la culture noire. Josephine se mit à chanter régulièrement pour les soldats français, britanniques et américains d'Afrique du Nord. Vu la difficulté de faire venir des touristes dans un lieu aussi éloigné, un héliport avait été prévu. Elle adopta en France Jean-Claude, catholique, puis Moïse, juif. De là vint l'idée à Pepito d'écrire avec Felix de la Camara le roman Mon sang dans tes veines. Ainsi, durant la drôle de guerre, entre septembre 1939 et mai 1940, Josephine glana toutes les informations qu'elle put sur l'emplacement des troupes allemandes auprès des officiels qu'elle rencontrait dans des soirées. Pour les couturiers des années vingt, préoccupés de libérer le corps de la femme, Josephine devint le mannequin idéal. [...] Certaines poses de Miss Baker, les reins incurvés, la croupe saillante, les bras entrelacés et élevés en un simulacre phallique, évoquent tous les prestiges de la haute stature nègre. Ils lui annoncèrent donc qu'elle intégrerait la troupe principale à l'été 1922. Mourant de faim, elle se sauve chez sa grand-mère. Mais elle portait aussi une robe élégante de satin blanc fendue sur le côté. La version officielle veut que, durant la première répétition, Paul Colin regarda la troupe répétait afin de saisir l'essentiel du spectacle. La nuance fauve particulière de la peau nue de la grande et filiforme Josephine Baker a fouetté le sang des Français. Josephine n'oublia jamais ce jour-là. Josephine ne l'entendait pas de cette oreille. Cependant, convaincre les artistes américains de partir à Paris n'était pas aussi facile que Dudley l'avait pensé : ce serait quitter l'Amérique, quitter la langue anglaise, et surtout quitter le monde noir dans lequel ils avaient toujours vécu. Pour mieux s'organiser, Josephine se dota de moyens sophistiqués en faisant installer un puissant récepteur radio dans la grosse tour du château. Montparnasse et Montmartre rivalisèrent dans la production de spectacles exotiques. Les deux principaux films que tourna Josephine dans les années trente, "Zouzou" en 1934 et "Princesse Tam-Tam" en 1935, furent créés comme des moyens de propagande à son profit. Josephine tomba malade en juin 1941. Après ce succès fulgurant, d'autres boîtes de nuit du même style se créèrent comme la Jungle. Cependant, Scotto écrivit spécialement pour Josephine une chanson destinée à "Paris qui remue", et celle-ci devint sa chanson par excellence : "J'ai deux amours". Lorsqu'elle quitta Vienne pour poursuivre sa tournée en Hongrie, en Yougoslavie, au Danemark, en Roumanie, en Tchécoslovaquie et en Allemagne, Josephine continua de susciter la controverse. Géant souriant, il était le parfait pendant mâle de Josephine. « Ici, maman faisait partie des meubles », sourit Akio, dans un couloir du 2e étage, baptisé « étage Joséphine Baker » où trône une grande fresque de la star. Elle devient la déléguée à la propagande de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme. Avec la troupe des « Black Birds », elle débute dans la première « Revue nègre », en octobre, au théâtre des Champs-Élysées. Jacques Charles prétendit par la suite avoir complètement réorganisé la revue, laquelle était catastrophique quand il l'avait vue en répétition. Les cinq dessins suivants formaient une transition centrée sur les artistes qui créèrent le Tumulte Noir, les présentant à la fois sur scène et dans les minuscules boîtes de Montmartre, où ils se retrouvaient après les spectacles. Il faut dire que Joséphine Baker – dont Maurice Chevalier disait à Mistinguett : « C’est ta bête noire » – avait un sacré caractère ! Brigitte Bardot, alors au sommet de sa gloire, lança à la télévision un appel de fonds pour sauver les Milandes. Pendant plus d'un an, la troupe de "Shuffle Along" tourna à travers l'Amérique. Elle voulait créer des oppositions : le juif et le musulman, le chrétien et l’animiste, etc. La famille était un véritable projet pour maman. Outre ces lithographies, Colin signa une grande quantité de dessins et de pastels de Josephine, inspirés eux aussi par les formes cubistes de l'art africain. « Quand ils ont appris qu’elle était ruinée, ils ont fait un geste. A Montparnasse et Montmartre, elle rencontra le Tout-Paris artistique.