Fondée en 1963, la Ligue des droits et libertés (LDL) est un organisme sans but lucratif, indépendant et non partisan, qui vise à faire connaître, à défendre et à promouvoir l’universalité, l’indivisibilité et l’interdépendance des droits reconnus dans la Charte internationale des droits de l’Homme. Tout le monde est susceptible de faire du gaslighting. Exemple : Pour certains chercheurs, un individu racisé est victime d 'une forme aggravée de l 'ethnicisation. « le malheur, c’est essentiellement de naître pauvre et de vivre dans un quartier victime de ségrégation, pas avec certaines caractéristiques physiques », « nouvelle façon de voir la société comme un catalogue de minorités », « saucissonnage identitaire, qui met à la question l'idéal républicain », « Avant, on ne me demandait jamais ce que je pensais de telle ou telle chose en tant que 'femme racisée'. Définition: Le gaslighting est une technique par laquelle une personne ou un groupe sectaire par exemple , cherche à avoir davantage de pouvoir. raciser \ʁa.si.ze\ transitif 1 er groupe (voir la conjugaison) Donner un caractère racial à. Les uns et les autres sont souvent parasités par les préjugés de leurs extrêmes, qui semblent s’être donné le mot tantôt pour « indigéniser » tantôt pour « raciser » la question sociale. "L'astuce du champion : Noms se terminant par le son [a?] Il note aussi que le traitement médiatique de certains faits divers déclencherait des paniques morales qui auraient des effets bien concrets sur la criminalisation des étrangers comme le renforcement des activités policières visant à contrôler le territoire et une production législative qu'il juge « gravement discriminatoire vis-à-vis des étrangers »[14]. Critiquant le terme, elle lui reproche notamment de ne pas prendre en compte le métissage et juge que le concept de personne « racisée » est à la fois mal défini et trop focalisé sur la couleur de peau, négligeant le fait que « le malheur, c’est essentiellement de naître pauvre et de vivre dans un quartier victime de ségrégation, pas avec certaines caractéristiques physiques »[21]. Nouveau numéro: Écologie et droits humains. Votre abonnement permet de soutenir une revue qui alimente la réflexion sur différents enjeux de droits humains. Personne racisée. Une autre chercheuse, Véronique de Rudder, observe dans l'évolution du vocabulaire de la langue française une prégnance de plus en plus forte de la réduction de l'autre à son identité ethnique, puis raciale : elle estime que le slogan « black-blanc-beur » — malgré l'optimisme et l'euphorie qu'il exprimait à l'origine — illustre à sa manière ce phénomène, par lequel l'identité ethnique est réduite à une simple couleur. Ces catégories étant des constructions sociales, elles sont susceptibles de disparaître. Dans cette perspective, il ne s'agit donc pas de couleur de peau mais d'un rapport social. Le terme « racisé » permet de « rompre avec ce refus de prendre publiquement au sérieux l’impact social du concept de race, refus qui n’obéit ni à un manque ou à une cécité, mais permet justement de reconduire les discriminations et hiérarchies raciales »[4]. Mélusine, militante féministe et antiraciste, , ces concepts sont légitimes dans le débat public », A Paris, un cortège de tête animé veut repolitiser la Marche des fiertés, Queer, antisystème et rançongiciel entrent dans le dictionnaire, "Ateliers en non-mixité raciale" : un syndicat d’enseignant crée la polémique, Blanquer porte plainte contre un syndicat qui a utilisé l'expression «racisme d’État», « "Blanchité", "racisé", "racisme d'État" : ces concepts qui légitiment le néoracisme », « Non-souchiens ou racisé.e.s : la novlangue des dévots de la race », https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Racisation&oldid=174244694, Portail:Sciences humaines et sociales/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence. Sarah-Jane Fouda, spécialiste de la communication et enseignante à l'université Paris-III Sorbonne-Nouvelle, classe le substantif « racisé » comme un élément de la « novlangue » des « dévots de la race », qui l'emploient dans le cadre d'un discours où toute personne non-blanche est considérée comme étant, par essence, victime de racisme : « À l’origine, un concept sociologique, utile à l’étude du racisme structurel mais qui, une fois entré dans la novlangue ordinaire, brille de sa nouvelle indigence (...) De fait, dans sa nouvelle acception, le mot ne renvoie plus au processus de racisation mais réduit la personne à une identité fixe, à « l’être racisé.e ». Penser les crises. Ainsi, la reproduction totale ou partielle d’une publication est non seulement permise, mais encouragée, à condition de mentionner la source. 35, numéro 2, automne 2016, http://www.etatdexception.net/ce-que-le-mot-racise-e-exprime-et-ce-quil-masque/, Travail et égalité: des questions se posent, Violences multiples envers les femmes: introduction au dossier, Luttes aux changements climatiques, transition et droits économiques, sociaux et culturels, Pour un contrôle citoyen sur la police (dossier). Ces opinions et stéréotypes peuvent devenir institutionnalisés, débouchant sur une forme de « racisme systémique »[13]. Racisée : Personne qui appartient, de manière réelle ou supposée, à un des groupes ayant subi un processus de racisation. Dans les années 2010, le mot « racisé » a fait son apparition, utilisé comme adjectif ou comme substantif, dans le vocabulaire de divers groupes politiques français[17],[10], parmi lesquels les Indigènes de la République[18], pour désigner les personnes qu'ils estiment victimes du « racisme systémique »[19]. Si, la race existe. Il met l’accent sur le fait que la race n’est ni objective, ni biologique mais qu’elle est une idée construite qui sert à représenter, catégoriser et exclure l’ « Autre ». Dans le processus de racisation, l'individu est racisé lorsqu'il est perçu comme appartenant à un groupe altérisé, celui-ci étant alors considéré comme homogène[6],[10]. Sens 2 Relatif à une personne victime de racisme. Elle voit dans ce processus le passage d'une ethnicisation à une racisation, ce qui ouvre la voie à un racisme basé sur la couleur de la peau humaine[16]. Autrement dit, on ne se fait pas raciser, on est un ou une racisé.e »[26]. A l’origine, un concept sociologique, utile à l’étude du racisme structurel mais qui, une fois entré dans la novlangue ordinaire, brille de sa nouvelle indigence. 469, Jean-Talon Ouest, bureau 105 La notion de race existe en raison du fait que le racisme systémique est bel et bien réel. La notion de privilège est ce qui cause les inégalités. Des tarifs spéciaux sont offerts pour les commandes de plus de cinq exemplaires et des arrangements sont possibles pour les personnes et organisations à faibles revenus. Montréal, Québec H3N 1R4, Tél. L'Express range l'expression « racisé » dans la même catégorie que le mot « souchien » utilisé par les Indigènes de la République pour désigner les « Français de souche », et juge que ce type de vocabulaire militant participe du communautarisme, d'une « nouvelle façon de voir la société comme un catalogue de minorités », une sorte de « saucissonnage identitaire, qui met à la question l'idéal républicain ». Les exemplaires sont en vente au prix de 6$ (plus frais de transport). Recevrez deux fois par année la revue Droits et libertés par la poste, à un tarif qui inclut les frais de transport. De fait, dans sa nouvelle acception, le mot ne ren… Pour cela il choisit une victime et la manipule, à fin que dans un premier temps, il l’a fait d’abord douter de sa réalité. Cependant, cette disqualification n'a pas signifié la fin du racisme[6]. Revue Droits et libertés, Vol. Des « personnes racisées » aux « racisés », la novlangue substantive le lexique universitaire, essentialisant par là même le mot qui devait non seulement éviter ce piège mais rendre dicible la réalité sociale du racisme. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. En savoir plus sur notre politique de confidentialité. Racisé désigne la condition d 'une personne victime de racisation, c'est-à-dire qu' elle est assignée à une race du fait de certaines caractéristiques subjectives. Personne racisée ou racialisée Racisée : Personne qui appartient, de manière réelle ou supposée, à un des groupes ayant subi un processus de racisation. 1.1. Liberté d’expression, droit de manifester & profilage politique, Mécanismes de surveillance des pratiques policières, Racisme, exclusion sociale et laïcité de l’État, Surveillance des populations et dérives sécuritaires. En vidéo : L'astuce du jour par le champion de France d'orthographe. C'est en France, dans l'ouvrage L'idéologie raciste, publié en 1972 par la sociologue Colette Guillaumin, que le mot « racisation » apparaît[4],[5]. Pour la chercheuse Françoise Lorcerie, la racisation constitue une forme aggravée et biologisée de l'ethnicisation[15]. La racisation est un concept sociologique relatif à l’étude du racisme au sein de la société. Ce que le mot « racisé-e » exprime et ce qu’il masque. C'est en France, dans l'ouvrage L'idéologie raciste, publié en 1972 par la sociologue Colette Guillaumin, que le mot « racisation » apparaît,. Et cela marche bien mieux que ce qu’on pourrait penser. Le racisme repose sur le postulat — reconnu aujourd'hui comme dénué de pertinence biologique — d'une division de l' espèce humaine en races distinctes, et d'une hiérarchie entre ces races. Elles seront également utilisées sous réserve des options souscrites, à des fins de ciblage publicitaire. Pour une durée limitée, avec tout nouvel abonnement, nous vous offrons un exemplaire d’un numéro précédent! Tous les droits humains sont universels, indissociables, interdépendants et intimement liés. En effet, selon Colette Guillaumin, la construction sociale qu'est le racisme est essentiellement le fait des groupes majoritaires, qui tendent à nier l'individualité de ceux qui appartiennent aux groupes minoritaires[7]. Une personnes victime de racisme systémique est une personne qui est racisée ou racialisée, et ce, malgré le fait que les races n’existent pas. C'est à cet endroit précis que se situe le fondement de la racisation : la notion de race « est justement ce qui permet au majoritaire de s'auto-identifier et d'affirmer sa permanence »[7]. Votre genre, votre sexualité, votre religion et votre couleur de peau définissent si vous êtes ou non une minorité souffrante ayant voix au chapitre »[17]. de la LDL, [4] Rafik Chekkat (2015). Votre genre, votre sexualité, votre religion et votre couleur de peau définissent si vous êtes ou non une minorité souffrante ayant voix au chapitre », « les mots les plus épouvantables du vocabulaire politique », « résurgence raciste qui vise à assigner à des groupes une identité victimaire », « outils intellectuels et politiques nécessaires à la lutte contre le racisme », « l'invasion des thèses néoracistes, véhiculées par les Indigènes de la République, dans les, Anne Chemin, Marc-Olivier Bherer, Julia Pascual et Séverine Kodjo-Grandvaux, «. Ainsi, le terme « racisé » met en évidence le caractère socialement construit des différences et leur essentialisation. Cette idéologie a disparu du champ scientifique mais aussi du discours politique dans la seconde moitié du XXe siècle[6]. Vous bénéficiez d'un droit d'accès et de rectification de vos données personnelles, ainsi que celui d'en demander l'effacement dans les limites prévues par la loi. La dernière modification de cette page a été faite le 29 août 2020 à 17:46. En ce sens, Colette Guillaumin écrit : « Non, la race n’existe pas. La journaliste Louise Tourret souligne que ce concept est utilisé par des militants pour désigner simplement les non-blancs dans leur ensemble. Ainsi, aux États-Unis, les immigrés irlandais ont d’abord été victimes de racisme, et donc racisés, puis progressivement incorporés au groupe dominant : ils sont donc « devenus blancs »[11]. Non certes, elle n’est pas ce qu’on dit qu’elle est, mais elle est néanmoins la plus tangible, réelle, brutale, des réalités »[8]. Vous pouvez également à tout moment revoir vos options en matière de ciblage. Par exemple, le sociologue Marcello Maneri s'emploie à montrer comment le discours médiatique italien essentialiserait l'immigré et renforcerait l’idée d’une « urgence sécuritaire » en publiant à intervalles réguliers des sondages sur le sentiment d’insécurité des Italiens. Le mot racisation désigne le fait de rattacher une personne à un groupe minoritaire sur la base de critères subjectifs (physique, religion, etc.). http://www.etatdexception.net/ce-que-le-mot-racise-e-exprime-et-ce-quil-masque/. médias : 514-715-7727. : 514-849-7717 La racisation est un processus politique, social et mental d’altérisation. Le mot est entré en 2018 dans le Robert, qui le définit par « Personne touchée par le racisme, la discrimination »[20]. Les informations recueillies sont destinées à CCM Benchmark Group pour vous assurer l'envoi de votre newsletter. En sociologie, la racisation est le processus par lequel une personne est, en raison de certaines de ses caractéristiques, assimilée à une race déterminée[1],[2],[3]. Fin 2017, le terme a été médiatisé en France, notamment du fait de son emploi dans des ateliers organisés en « non-mixité » — réservés aux personnes non blanches — par SUD Éducation, et qui dénonçaient un « racisme d'État » en France. Dans le cadre de la polémique autour de ces ateliers, le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer classe le terme racisé parmi « les mots les plus épouvantables du vocabulaire politique »[22], qui « véhiculent un racisme »[23] et la LICRA a jugé que le mot est une « résurgence raciste qui vise à assigner à des groupes une identité victimaire »[22]. Aujourd'hui, la participation au débat de la cité est livrée avec test ADN. Par exemple, les Juifs sont régulièrement considérés comme « non blancs »[12]. Cell. La racisation est un processus politique, social et mental d’altérisation. Les catégories raciales ont été créées de manière à justifier diverses formes d'exploitation et de discrimination envers des groupes perçus comme différents du groupe dominant au sein d'une société donnée[9]. Libération publie peu après une tribune d'une « militante féministe et antiraciste » défendant le terme racisé ainsi que d'autres concepts condamnés par le ministre, car ils seraient des « outils intellectuels et politiques nécessaires à la lutte contre le racisme »[24] ; Le Figaro répond en publiant une tribune de Naëm Bestandji, « militant laïc et féministe », qui voit dans ce vocabulaire un symptôme de « l'invasion des thèses néoracistes, véhiculées par les Indigènes de la République, dans les universités françaises et défendues dans les colonnes de Libération »[25]. Ligue des droits et libertés Notons que, les « races » et les groupes dits « raciaux » ou « ethniques » sont souvent un mélange des genres : on les invoquera ou les supposera en parlant par exemple de musulman-e ou de Juif, juive (religion), de Noir-e (couleur de peau), d’Arabe (langue) ou d’Asiatique (continent). Le racisme repose sur le postulat — reconnu aujourd'hui comme dénué de pertinence biologique — d'une division de l'espèce humaine en races distinctes, et d'une hiérarchie entre ces races. L’objectif premier des publications produites par la LDL est d’alimenter la réflexion sur différents enjeux de droits humains. Aujourd'hui, la participation au débat de la cité est livrée avec test ADN. Par la suite, le sens du mot racisé a évolué. Cliquez sur Je m’abonne pour connaître les tarifs. Le processus de racisation peut être alimenté par les médias, dans la mesure où ceux-ci contribuent à la diffusion de stéréotypes et influencent ainsi l’opinion publique, ou du moins l'opinion de certains groupes culturels. Si les « races » humaines ont cessé d'exister, il n'en va pas de même pour le racisme et ses discriminations fondées sur une double logique d'hostilité et de domination[6]. Extrait de l’article d’Alexandra Pierre, Militante féminisme et membre du c.a. L'écrivaine d'origine iranienne Abnousse Shalmani, qui y voit une atteinte à l'universalisme, souligne, en 2017 : « Avant, on ne me demandait jamais ce que je pensais de telle ou telle chose en tant que 'femme racisée'. (ard, ar...)". racisé \ʁa.si.ze\ masculin (pour une femme on dit : racisée) 1.