Tout commence avec une situation initiale classique dans laquelle nous allons découvrir l’ensemble des personnages.

Ce qui m'a fascinée le plus dans ce livre, c'est que c'est assez rare qu'une ancienne petite fille qui ait subi cette forme d'abus, en parle, et avec beaucoup de distance. L'écrivaine fait preuve d'une pudeur inégalable et d'une détermination profonde de ne dire que ce qui est nécessaire afin de permettre au lecteur de comprendre tout ce qui peut se cacher derrière. On a la description des méthodes de l'ogre par la proie elle-même. Dès le premier regard, elle est happée par le charisme de cet homme... Et elle a traîné ce charrois d'insultes jusqu'à aujourd'hui, elle est passée pour une sorte de puritaine réactionnaire québécoise complètement demeurée. France 2 document.addEventListener('lazyloadlight::ready',function(){FTVi.lazyLoadLight([FTVi.Conf.player.info],function(){var showAd=false;if(typeof utag!=='undefined'){var sourceCampagne=_.getPath(utag,'data.source_campagne');showAd=(sourceCampagne==='regie');} var Magnetoscope=window.magnetoscope;var player=new Magnetoscope(document.getElementById('player-video-id-5f7f8ad66894d'),{intro:false,origin:'franceinfo',showAd:showAd,autostart:false,preload:false,showTitle:false});player.load({src:'1b71fc0e-2818-11ea-9f0e-000d3a2427ab'});});}); Elle a 14 ans et a cette phrase assassine : "Dès que j'ai mordu à l'hameçon, G. ne perd pas une minute. En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres.

Ce n'est pas Christine Angot, ce n'est pas très littéraire mais c'est ce qui fait la force de ce récit.
Je crois qu'il y avait un vrai potentiel.

Les films à l'affiche dans vos salles favorites Elle voulait dire par là qu'elle faisait de la littérature. Dans ce grand procès médiatique sont jugés également Bernard Pivot qui l’a reçu de nombreuses fois à Apostrophes, et tous les intellectuels de gauche qui, s’érigeant contre une morale puritaine et bourgeoise (« il est interdit d’interdire »), plaidaient qu’en matière de sexualité comme pour le reste, les adolescents bénéficient des mêmes libertés que les adultes. 5 Nous sommes au milieu des années 80. Ce qui est très intéressant par rapport à l'époque, c'est qu'on va retrouver les mêmes observations, cette sorte d'aveuglement perpétuel. Le Paris littéraire de l'époque adulait Matzneff.

Avec son livre, Vanessa Springora nous répond non ! En décidant d’enfermer le prédateur dans son roman, comme il a utilisé son image pour nourrir son travail littéraire, elle boucle la boucle, se libère du sentiment de soumission et dénonce avec... Le problème, c'est donc l'histoire d'une proie, d'une petite fille qui avait alors 13 ans et son rapport avec un homme qui en avait 50. Elle a énormément réfléchi sur ce qui lui est arrivé. De nos jours, on pourrait croire que cette notion est devenue plus claire, ‘meeto’ oblige.

Publié aux éditions Grasset, "Le Consentement" est le récit glacial et autobiographique de la liaison d'un homme de 50 ans qui séduit une jeune fille de 14 ans. Qui tâche, par le livre, de combattre l'immondice de Matzneff et du milieu littéraire qui l'a couvert. [critique]. Un court texte clair et précis qui dit : "La littérature se place au-dessus de tout jugement moral mais il nous appartient en tant qu'éditeurs de rappeler que la sexualité d'un adulte avec une personne n'ayant pas atteint la majorité sexuelle est un acte répréhensible puni par la loi." Elle raconte d'ailleurs très bien comment elle était la proie idéale.

Elle raconte très bien comment cet homme utilise cette petite fille pour satisfaire ses pulsions sexuelles et littéraires. Au milieu des années 80, élevée par une mère divorcée, V. comble par la lecture le vide laissé par un père aux abonnés absents. Un livre important, fort et coup de poing, Quel courage, bravo. Je salue avant tout le courage qu’il a fallu à Vanessa Springora pour se livrer avec autant de pudeur et de franchise sur une relation qui l’a brisée. et V.S. Quand même (pge 178) voilà une petite qui sèche l'école... Ce roman qui a fait sensation est un témoignage accablant de la perversité d'un écrivain connu qui se targuait durant de nombreuses années de séduire de nombreuses minettes. Lire l'avis à propos de Le Consentement, Il est difficile de parler du récit de Vanessa Springora plusieurs mois après sa sortie, tant il semble que tout a été dit à son sujet. Des appels à la révision du Code pénal sont même signés par les plus grands intellectuels (Aragon, Barthes, Sartre, entre autres) pour dépénaliser les relations sexuelles avec des mineur(e)s. Et la presse, au nom de la libération des mœurs, soutient ceux qui déclarent qu'"empêcher la sexualité juvénile relève de l'oppression sociale".

Comme le roman de Delphine de Vigan, « Rien ne s’oppose à la nuit » a ouvert l’ère des confessions sur les mères dysfonctionnelles, l’affaire Weinstein et le mouvement #metoo ont libéré la parole de femmes ayant subi des violences sexuelles. Nous sommes en 1990, et peu d'intellectuels ou journalistes français soutiennent Denise Bombardier. En tous les cas, comment peut on fermer les yeux, et même cautionner ce type de situations ? C'est une petite fille qui n'a jamais été considérée comme une petite fille et qui va tomber follement amoureuse de cet écrivain. A 14 ans, une mère ne peut détruire l'amour que sa fille croit vivre. Faut être attentif pour le voir. Les scènes de leur sexualité sont des pages où l'emprise de l'homme est détaillée minutieusement, sa délicatesse est celle d'un chasseur. A quatorze ans, on n'est pas censée être attendue par un homme de 50 ans à la sortie de son collège, on n'est pas supposée vivre à l'hôtel avec lui, ni se retrouver dans son lit, sa verge dans la bouche, à l'heure du goûter. Après cette première rencontre, il lui écrit des lettres, l'attend chaque jour à la sortie du collège... Elle écrit qu'elle s'est donnée à lui par "consentement", d'où le titre du livre.

Est-ce que cela suffit ? Naviguer entre l’indignation… Reste que l'expérience de Vanessa Springora est essentiellement personnelle et qu'il est difficile de trouver à son récit une forme d'universalité qui lui donnerait une véritable valeur littéraire. Tous les mois, retrouvez le cinéma comme vous ne l’avez jamais lu avec des descriptifs sur les sorties de films, des reportages et des interviews exclusives. Elle est venue avec sa mère ; lui n'aura d'yeux que pour elle. Mai 68 était passé par là libérant les moeurs, et, selon le fameux mantra : il est interdit d'interdire, autorisait GM et ses semblables à assouvir en toute impunité leur déviance sexuelle, soutenus par une élite intellectuelle. Si Gabriel Matzneff n'a jamais été inquiété à ce jour, la publication du Consentement pourrait changer la donne.

Ce roman fait beaucoup parler de lui depuis sa sortie, et ce, à juste titre. Le consentement n'est pas un témoignage de plus sur les ravages de la pédophilie. Pourquoi Vanessa Springora décide-t-elle de publier ce récit aujourd’hui à quarante-sept ans, alors que sa liaison avec G. date de trente-cinq ans ? Elle est séduite par un homme de lettres, elle aime les livres. Trois choses à savoir sur Un barrage contre le Pacifique, Contre-enquête : Quand Jean Dujardin changeait de registre avec ce polar [critique], T. S. Spivet : Le flop pas mérité de Jean-Pierre Jeunet [critique], Ladj Ly : "Ce film est un cri d’alarme. le célèbre présentateur de l’émission n’a à aucun moment semblé mal à l’aise face à son sulfureux invité. Jusqu’au jour où la solution se présente enfin, là, sous mes yeux, comme une évidence : prendre le chasseur à son propre piège, l’enfermer dans un livre. Mais elle sait que quelque chose ne tourne pas rond.
JCR : Ce qui nous est donné à lire, ce n'est pas un précis de pédophilie, c'est la gloriole permanente, c'est public. Lire la suite, Le consentement !

La mémoire ne retient rien. Il s'agit d'un terrible récit de cette adolescente prise dans les mailles d'un prédateur.

Le consentement - la critique du livre Le 2 janvier 2020 Plus que le poignant témoignage sur un traumatisme, Le consentement est le livre par lequel Matzneff est enfin saisi. Des initiales qui cachent à peine Gabriel Matzneff, écrivain qui connut une certaine heure de gloire dans le passé, et une jeune fille de 14 ans, l'auteure Vanessa Springora. Est-ce que cela suffit ? Son portrait se trouve page 130 du Consentement.