En effet, cette conception conduisit notamment au génocide des juifs (six millions de morts, rappelons-le), à l’édification des camps de concentration et à la déportation de populations entières. Le Banquet - Phèdre, Paris, Garnier-Flammarion, 1966. Blog de omarkhayyam :Cpge _ omarkhayyam . La vision de Platon est utopique. Seulement, et rappelons-le, cette quête n’entre pas dans la spéculation de Protagoras. Nous nous limiterons à deux aspects, les mœurs et les régimes politiques. Il semblerait que beaucoup trop de parents oublient l’un de leurs devoirs principaux : apprendre à leurs filles, ou leurs fils, à vivre en société. mes articles consacrés au scepticisme), Carnéade (IIe siècle av. C’est pourquoi les lois sont indispensables et c’est aussi pourquoi l’Etat de droit s’avère être le moins nocif de tous. 25- Si donc, la liberté s’inscrit dans un cadre juridique, elle ne peut uniquement relever de ce que l’on nomme aujourd’hui : le libre arbitre. (Concernant la guerre d’Algérie, De Gaule fut celui-là.) » Une telle critique serait pleinement recevable si Protagoras n’avait pas soigneusement distingué le « discours fort » du « discours faible. POLITIQUE - La philosophie politique selon Platon.docx. Cette déliquescence de valeurs pourtant essentielles à la vie en commun génère de petits dictateurs uniquement préoccupés par la satisfaction immédiate de leurs pulsions. Philosophie politique 5575 mots | 23 pages Politique peut être aussi bien masculin ou féminin. Il voyage et se rend en Italie, à Syracuse, où il rencontre les pythagoriciens et tente de mettre en pratique ses idées politiques auprès de Denys l’Ancien. Or, nous voyons que les hommes ne la pratiquent pas. Non, il ne faut pas redouter le contredit car il est nourricier de notre propre pensée. Bréhier É., Histoire de la philosophie, PUF, 1981. Lisez ce Philosophie Note de Recherches et plus de 254 000 autres dissertation. La meilleure citation de Platon préférée des internautes. C’est, comme tu vois, un gouvernement agréable, anarchique et bigarré, qui dispense une sorte d’égalité aussi bien à ce qui est inégal qu’à ce qui est égal. Platon, ibid., 338 c. » Attribués au sophiste Thrasymaque, ces propos soulèvent deux questions : Le sophiste a-t-il véritablement parlé ainsi à Socrate et, si c’est le cas, plaida-t-il une doctrine personnelle ou se borna-t-il à effectuer un constat ? Peut-on proposer un meilleur plaidoyer en faveur de la politique ? Le maître craint ses disciples et les flatte, les disciples font peu de cas des maîtres et des pédagogues. C’est apparemment sur ces groupes de trois ou de quatre qu’on se fonda pour le classement des œuvres de Platon. Ce document a été mis à jour le 11/04/2010 545a » La langue, parfois excessivement métaphorique, qui caractérise l’écriture platonicienne, ne m’a pas permis de me faire une idée précise de son sentiment à ce sujet. » Héritière directe de la conception héraclitéenne selon laquelle l’univers est régit par un combat permanent mené par des entités antagonistes, cette théorie du double discours constitue le thème central des Antilogies. Ils vont le dominer en l'abusant, en lui faisant progressivement perdre tout sens critique. mon ami, c’est ce gouvernement si beau et si juvénile qui donne naissance à la tyrannie. Nul, parmi les pires d’entre-nous, n’y réchappe dans la mesure où chaque homme n’est pas la cause de lui-même mais seulement le résultat d’une filiation et donc, d’une histoire. Il fonde ses prétentions au gouvernement sur ses travaux guerriers et ses talents militaires. 551c. Présentations de la philosophie, p. 136. Pour eux, en effet, les hommes agissent en fonction de ce qu’ils sont et non selon l’idée qu’ils pourraient se faire d’un cosmos sous la tutelle de divinités plus ou moins soucieuses de la condition humaine. En effet, et dans ce domaine, on n’a pas le droit de vivre hors de son temps car la politique, qu’on le veuille ou non, régit notre vie sociale et, souvent, notre futur. Quand la richesse et les riches sont honorés dans une cité, la vertu et les hommes vertueux y sont tenus en moindre estime ».Le gouvernement adopte le cens comme mesure d'aptitude au pouvoir et les oligarques (les ploutocrates, disait Socrate) prennent complètement le pouvoir dans la Cité. ... les vieillards, de leur côté, s'abaissent aux façons des jeunes gens » (563b). On amasse, on thésaurise. 563b. Alain », « L’homme est un animal sociable ; il ne peut vivre et s’épanouir qu’au milieu de ses semblables. Comment se fait-il que l’injustice ait pu aussi facilement triompher de la justice ? » Alors, utopie ? Cette politique que beaucoup trop décrient aujourd’hui. » Seulement, Platon n’aime pas le désordre ce qui explique, d’ailleurs, son choix entre la liberté et la justice. La République VIII, 548c. En d’autres termes, peut-on se fier à Platon ? Platon a ainsi inventé l’enfer comme instrument politique. Platon et la Philosophie politique. Est-ce un signe de mutation sociologique ? ), 32- Pour Protagoras, donc, la question du divin est réglée. L'âme, par la réflexion, découvre des vérités qu'elle possède déjà. » Si donc, il serait tout à fait inconvenant d’associer un régime timocratique à une tyrannie, il n’en demeure pas moins qu’il s’est éloigné des valeurs propres de l’aristocratie. La sagesse n’étant pas une vertu cardinale de l’espèce humaine, on ne peut espérer un consensus librement consenti. Quitte, d’ailleurs, et Platon ne s’en défend pas, à recourir à la contrainte. En cas d’échec, il ne pourra que quitter la scène politique car son discours, d’évidence, insuffisamment fort, n’aura pas su créer l’indispensable consensus auquel il est astreint. La République IX, 580a. D’ailleurs, et avec un certain cynisme, le sophiste Gorgias est des plus clairs : « Je veux dire le pouvoir de persuader par ses discours les juges au tribunal, les sénateurs dans le conseil, les citoyens dans l’assemblée du peuple (...) Avec ce pouvoir, tu feras ton esclave du médecin, ton esclave du pédotribe et, quant au fameux financier, on reconnaîtra que ce n’est pas pour lui qu’il amasse de l’argent, mais pour autrui, pour toi qui sait parler et persuader les foules. Préserve-t-il la justice ? » Devenant peu à peu licencieux, l’homme démocratique s’intéresse donc aux plaisirs qui ne sont ni naturels ni nécessaires. Il s'ensuit une discorde avec les aristocrates restants et une lutte, après laquelle les deux clans se partagent les biens du peuple et le réduisent en servitude. JUIGNET, Patrick. Il s’agissait donc d’opérer une sorte de sélection naturelle en fonction de critères mentaux et physiologiques. Parfois, c’est le corps social qui impose des changements très brutaux (la révolution française ou le printemps arabe, en sont des exemples parmi les plus éclairants.) Des milliers de livres avec la livraison chez vous en 1 jour ou en magasin avec -5% de réduction . Seulement, et pour ce faire, tout est à construire et ce sera la mission qu’il assignera notamment à la République. Considère en effet ce qui arriverait si l’on choisissait les pilotes de cette façon, d’après le cens, et que l’on écartât le pauvre, bien qu’il fût plus capable de tenir le gouvernail... Ibid. Car, comme l’a très bien résumé Démocrite : « C’est l’usage (et non une conception intellectuelle) qui fait dire d’une chose qu’elle est froide ou qu’elle est chaude. Comment l'homme accède-t-il aux idées ? Cet instinct astreint les animaux à vivre en meutes, en troupeaux. Le travail intellectuel à effectuer ensuite est double : il faut aller d'abord des hypothèses vers les conclusions, puis des hypothèses vers leurs principes (idées) et enfin jusqu'au Bien. (Ou, peut-être, l’ai-je mal étudiée...) D’une manière générale, et du point de vue politique, un gouvernement aristocratique est constitué par des hommes politiques censés être les meilleurs. En effet, ces notions ne la concernent pas et on ne peut donc lui reprocher de les ignorer. Les gardiens sont obligés de se consacrer entièrement au service de l’État. Vingt-deux siècles plus tôt, Platon aurait pu le précéder. 39- Dans un monde dominé par le dogmatisme platonicien, et appuyé, bientôt, par celui des stoïciens, le relativisme, pour ne pas dire le scepticisme, des sophistes ne pouvait guère susciter la sympathie de la philosophie occidentale. Finalement, et c’est pour le moins curieux, parmi les reproches que Platon leur adressa, il en est un qu’il a négligé : la lucidité. En effet, l’écart entre le vote qui exprime le désir de nos concitoyens et la politique menée par nos élus devient tel que beaucoup de français semblent, chaque jour davantage, prêts à franchir un terrible rubicon.) La suspension du jugement ou les origines du scepticisme dans la philosophie antique, Le scepticisme des successeurs de Pyrrhon, Le scepticisme de la moyenne et nouvelle Académie, La relation entre les deux courants sceptiques, Grandeur et décadence du logos dans la philosophie Antique, La suspension du jugement ou les origines du scepticisme dans la philosophie Antique. J.C.) : « Il faut éviter de faire intervenir une explication d’ordre divin, car il ne faut attribuer à la divinité aucune intervention dans le monde. Malheureusement, la démocratie favorise l’émergence d’un homme qui ne sait plus « hiérarchiser » ses désirs et tout va à l'excès, l'égalité, la liberté, le désir.- Elle installe une société qui égalise toutes les valeurs en ignorant les êtres d’exception. 28- Cette réalité, qui relève quasiment de l’existentiel, relativise singulièrement le rôle de la politique. Aucun, répondit-il. Il y a une identité relative des problèmes de vie en société malgré la différence d'époque. Contrairement à ce qu’affirma Platon (Le Sophiste, 235a), les sophistes ne furent pas des charlatans mais des éducateurs qui échangèrent leurs services contre des rémunérations parfois, il est vrai, élevées. Bien sur, aujourd’hui, une lecture par trop rapide de la République, par exemple, peut susciter un sourire tant la conception de la Cité idéale que nous propose ce texte peut paraître pour le moins utopique. Seulement, Platon ne peut se satisfaire d’un tel dévoiement : « Elles y introduisent (les mauvaises maximes que vient d’évoquer Platon), brillantes, suivies d’un chœur nombreux et couronné, l’insolence, l’anarchie, l’effronterie, qu’elles louent et décorent de beaux noms, appelant l’insolence noble éducation, l’anarchie liberté, la débauche magnificence, l’effronterie courage. L'âme dominée par la force et le courage formera les guerriers chargés d’assurer la défense. Qu’elle est la valeur de ses lois ? On verra que, de décadence en décadence, le rapport se dégrade jusqu'au parricide. Détournement de fonds, de biens sociaux, prise illégale d'intérêts, emplois fictifs, pots de vins, etc., les "affaires" sont innombrables. Mais, jusqu’à quand ces derniers vont-ils s’accommoder de cette insupportable dichotomie ? C’est un échec. Finalement, les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus au-dessus d’eux l’autorité de rien ni de personne. » Pour Socrate, et pour Platon, donc, la rhétorique des sophistes n’a aucune vertu pédagogique et, par conséquent, ne peut rendre l’homme meilleur. Sa dégénérescence va faciliter l’émergence d’un nouveau gouvernement fondé, cette fois-ci, non pas sur la justice mais sur l’honneur. C'est le rôle des médias et des "chiens de garde" de diffuser une idéologie et d'incessantes distractions qui ne donnent pas l'occasion au peuple de se rendre compte de la réalité socioéconomique et des actions du pouvoir politique. C’est pourquoi, et dans ce contexte, s’interroge Platon : « Le peuple n’a-t-il pas l’invariable habitude de mettre à sa tête un homme dont il nourrit et accroît la puissance ? Quelque part, on peut dire que le sophiste à théoriser la conception héraclitéenne du mouvement perpétuel. Philosophie, science et société - ISSN 2778-9640 - Creative Commons BY-NC-ND, Veuillez activer le javascript sur cette page pour pouvoir valider le formulaire. 38- Quelque part, les divergences entre Platon et les sophistes s’inscrivent dans une dramaturgie qui est à l’image de la condition humaine. Toutefois, cet éparpillement ne saurait masquer une idée directrice selon laquelle l’homme est au centre de ce que l’on appelle l’humanité. Contrairement aux sophistes, Platon est un idéaliste utopique qui a tenté d’unifier politique et éthique en oubliant que la première relève des conventions alors que la seconde reste, au final, un vœu pieux. « Ce gouvernement (oligarchique), nous dit Platon, est fondé sur le cens, où les riches commandent, et où le pauvre ne participe point au pouvoir. » Et, de fait, les conceptions métaphysiques d’un Platon, d’un St Augustin ou même d’un Descartes sont moins désespérantes que l’inévitable solitude à laquelle sont confrontés les hommes dépourvus de cette foi. Ainsi Platon justifie le mensonge au service du Bien. Pour que nos forces s’ajoutent plutôt que de s’opposer. Les sophistes, p. 71. Au dire de Diogène Regardons-y de plus près. Platon aborde la philosophie politique principalement dans trois livres: La République, Le Politique, et Les Lois. Au dire de Diogène Toutefois, et bien qu’elle soit conforme aux conceptions platoniciennes, je ne suis pas très sur que cette définition soit véritablement pertinente. On pourrait à ce titre prendre La République comme une fable morale nous invitant à réfléchir sur notre société. SUIO-IP. 49 relations. Les premiers temps sont heureux. Ils ont tout en commun : le logement, les repas, les femmes, les enfants. Elle les a vues en accompagnant les dieux du ciel dans leur course circulaire. Cette notion fondamentale est empruntée par Aristote à son maître Platon. La société idéale, selon Platon, est statique, car le changement ne peut qu’engendrer le mal, la décadence (La République, 797d). », 24- Platon vient de nous dire que l’avènement de la tyrannie ne résulte pas d’une problématique directement liée à la politique mais bien davantage de comportements, jugés nocifs, induits par la démocratie. Dès lors, il serait bien vain de chercher un sens à tout cela. L’ÉTIQUE ET LA POLITIQUE . Extrait texte du document: « Platon ( ~428--348 av. Non, Platon, tu n’as pas raison de penser qu’il existe quelque part, hors de l’expérience humaine, un modèle transcendantal de la justice. (550e) Ensuite, j'imagine, l'un voyant l'autre et s'empressant de l'imiter, la masse finit par leur ressembler." Du bien être commun ! La politique devient un sujet théorique avec Platon. » Bien évidemment, Socrate répond : « À présent, Gorgias, il me paraît que tu as montré d’aussi près que possible qu’elle est pour toi la rhétorique, et, si je comprends bien, ton idée est que la rhétorique est l’ouvrière de la persuasion et que tous ses efforts et sa tâche essentielle se réduisent à cela. La Philosophie politique, LES LOIS, Platon, Auto-Édition. Quitte à frôler l’outrance, on peut aller jusqu’à dire qu’il existe autant de sophistes que de modes d’expression de la sophistique. Quant à nous, Français, nous serions les plus mal placés pour traîner cette nation aux gémonies lorsque l’on sait que le droit de vote enfin accordé aux femmes ne le fut qu’en 1946. Ainsi apparaît la notion de Justice chez Platon : la société juste est celle qui met chacun (peuple, guerriers, philosophes) à sa place. ne sont pas suffisamment sages (donc : philosophes) pour occuper de telles fonctions (à quelques exceptions près et toutes proportions gardées, ne peut-on pas en dire autant aujourd’hui ?). Nous ne choisissons pas l’existence, elle nous est imposée. La démocratie s’inscrit bien dans la conception héraclitéenne selon laquelle, rappelons-le : « Le combat est le père de toutes choses et le roi de toutes choses.» Et c’est bien le piège dans lequel tombent tous ceux qui la décrient. Lisez le TOP 10 des citations de Platon pour mieux comprendre sa vie, ses actes et sa philosophie. Le mensonge est toujours de mise : « promettre beaucoup et en particulier en public, donner des avantages fiscaux à ses soutiens, affecter d’être affable envers tous ». 10- « Les peuples ont les gouvernants qu’ils méritent » écrivit Hegel. Platon, critique de la démocratie. Cette dictature est des plus redoutable dans la mesure ou elle limite le champ d’action des hommes politiques qui, chaque jour davantage, n’ont d’autre choix que d’obéir à ses dictats. Toutes ces raisons expliquent que Platon, lui-même, n’a certainement pas cru que sa cité idéale soit réalisable et que, si par miracle, elle devait naître quelque part, elle serait condamnée à dépérir comme tout ce qui existe dans ce bas monde. En tout premier lieu, la condamnation (et la mort) de Socrate, fut pour lui la quintessence de l’injustice. Nietzsche, juge de la philosophie morale et politique de Platon* Christoph Horn « Ma philosophie, platonisme inversé: plus on est loin de l’étant véritable, plus pur, plus beau, meilleur c’est. Aussi, peut-on comprendre que le discours, en recourant aux antilogies, traduise un relativisme devenu inévitable. En effet, le pouvoir politique ne repose plus sur le mérite (ou, mieux encore, sur la vertu) mais uniquement sur la première injustice qui frappe le genre humain : celle issue de la naissance. Paré, selon Platon, d’un minimum de vertus, un gouvernement aristocratique est composé de plusieurs chefs. La République VIII, 550d. » Quelque part, Socrate et Platon auraient pu dire la même chose au sujet des sophistes. C’est apparemment sur ces groupes de trois ou de quatre qu’on se fonda pour le classement des œuvres de Platon. Si la politique de Platon relève de l’espérance, celle des sophistes s’enracine dans le réel. Il est avare et tourné vers l'activité physique, la chasse et la guerre. Le goût des richesses s'accentue. Platon semble être plus mitigé : « Ainsi, en vérité, et quoi qu’en pensent certaines gens, le véritable tyran est un véritable esclave, condamné à une bassesse et à une servitude extrêmes (...) C’est pour lui une nécessité d’être, et par l’exercice du pouvoir de devenir bien plus qu’auparavant, envieux, perfide, injuste, sans amis, impie, hôte et nourricier de tous les vices ; tout ce par quoi il est le plus malheureux des hommes et rend semblables à lui ceux qui l’approchent. C'est ce qui le conduit à proposer un modèle hiérarchisé de la société qui ne relève pas de la volonté humaine, mais de l'application du Bien. »1 À suivre une vision assez simpliiée, Nietzsche haïssait Platon et le Mais, il ne faut pas oublier, lorsqu'on le lit, que c'est un homme de l'Antiquité qui vécut de 427 à 348 av. » Si donc, l’âme est ordonnée, les grandes vertus, comme la justice, seront préservées et, dès lors, l’Etat sera bien ce que sont les individus qui le composent. C’est pourquoi nous avons besoin de politique. Pour répondre à de telles questions, il faut se souvenir que le projet politique de Platon s’inscrit parfaitement dans sa vision du monde. Cela va très loin. Le goût du lucre gagne les "gardiens" qui ne font plus leur devoir. Enfin, la tendance procédurière qui se développe en Europe et qui semble nous venir des USA était déjà là du temps de Platon : "Dès lors ce sont poursuites, procès et luttes entre les uns et les autres". L’oeuvre de Platon, toute entière, est sous-tendue par des préoccupations politiques. Elle est censée délimiter son champ d’action tout en établissant ses limites. Fi ! Retrouvez toutes les phrases célèbres de Platon parmi une sélection de + de 100 000 citations célèbres provenant d'ouvrages, d'interviews ou de discours. Note : À la suite du référendum organisé en France le 28 octobre 1962 sur l’initiative du Général de Gaule, le peuple décida que le président de la République serait dorénavant élu au suffrage universel. » Plus loin (Ibid. Une émission pour découvrir ce philosophe dont les écrits politiques sont à la fois les textes fondateurs de la philosophie politique et en même temps comportent des aspects qui nous choquent aujourd'hui comme la justification que le philosophe macédonien, né en 384 avant J.-C., fait de l'esclavage dans la démocratie athénienne. 40- Si l’on souhaite avoir une idée, même relative, de la pensée des sophistes, un mot s’impose : le subjectivisme. C’est ainsi qu’Adolf Hitler (responsable de plus de 60 millions de morts durant la deuxième guerre mondiale, rappelons-le) est parvenu au pouvoir démocratiquement. Que Platon ait … « Je n’ai pas demandé à vivre », ai-je dis souvent et il en est ainsi de nous tous. Elle n’est là que pour nous aider à vivre ensemble en dépit de nos réticences voire, de notre totale indifférence envers les autres. Evidemment, Platon ne pouvait que relever les effets pervers de cette sujétion : « Il en résulte en outre (de cette dépendance vis à vis de l’opinion d’autrui) quelque chose de tout à fait plaisant, c’est que Protagoras reconnaît que, lorsque ses contradicteurs jugent de sa propre opinion et croient qu’il est dans l’erreur, leur opinion est vrai, puisqu’il reconnaît qu’on ne peut avoir que des opinions vraies. Toutefois, Platon lui-même ne fut pas dupe de ses propres directives et c’est sans doute pourquoi il chargea Glaucon de faire état des doutes qui ne manquèrent pas de l’assaillir : « Je comprends, dit Glaucon, tu parles de la Cité dont nous avons tracé le plan, et qui n’est fondée que dans nos discours, puisque, aussi bien, je ne sache pas qu’elle existe en aucun endroit de la terre. C'est le fils d'un père, homme de bien, mais déchu. En effet, qui peut vraiment affirmer que la vie est indispensable au cosmos ? La réflexion politique de Platon n'en finit pas de susciter les débats, de Popper à Badiou en passant par Foucault ou Rancière. Tout aussi désespérant, peut-être, l’échec de son prosélytisme philosophico-politique, tant auprès de Denys l’Ancien (tyran de Syracuse) que de son fils, freina sans doute son enthousiasme théorique car, preuve fut faite que ses idées avaient peu de chance d’aboutir en dehors du seul champ spéculatif. Les interactions envisagées se passent entre les dirigeants et puis, à partir de la démocratie, entre les dirigeants et le peuple. Il serait puéril de le penser ! L’humanité a besoin de cette sorte de rêves dont certains ont contribué à promouvoir son bonheur. Frag. L'âme a trois parties : la raison permettant le savoir et l’intelligence, le courage permettant l'affrontement, la lutte, l'appétit sensuel dirigeant la nutrition, la reproduction, la conservation. Ne faut-il pas après cela passer en revue les caractères inférieurs : d'abord celui qui aime la victoire et l'honneur, formé sur le modèle du gouvernement de Lacédémone, ensuite l'oligarchique, le démocratique et le tyrannique ? Ils n’ont pas proposé une unité doctrinale mais émis seulement des avis concernant leur conception de la société mise à mal dans un monde tourmenté. Car, et aussi paradoxal que cela puisse paraître, si la loi limite notre liberté, elle en est pourtant la condition essentielle. 30- Dirigeant de la « Nouvelle Académie » (Cf. En fait, ce référendum fut un véritable plébiscite (38 362 000 oui contre seulement 4 295 000 non) et, dès lors, le III ème Reich pu s’aventurer vers la barbarie sans rencontrer de véritables oppositions. Lorsque, toujours selon lui, ces conditions ne sont pas réunies, la Cité ne peut se soustraire aux brutalités et iniquités prônées par un Thrasymaque (Cf. Dans ce volume, on cherche à comprendre les positions et analyses politiques de Platon dans leur contexte mais aussi du point de vue des débats contemporains. D’un coté, elle nous propose un monde sensible composé par la multiplicité des objets perceptibles par nos sens trompeurs et, de l’autre, par un monde « intelligible » couronné par un principe unique qui vassalise le premier : L’Un ou le Un-Bien. Même les pays anglo-saxons, pourtant réputés plus soucieux de la condition humaine, tentèrent de définir des moyens de luttes contre les autres races afin de préserver la race blanche, censée être supérieure. Pour Platon, les idées font partie du monde, elles préexistent à l’homme et constituent un mode d’être différent du sensible. Il semblerait, en effet, que la servitude ait ses propres limites, phénomène qui explique, entre autres, les nombreuses explosions sociales qui tapissent l’histoire de l’humanité. Ce qui ne nous dispense pas, d’ailleurs, de tout faire pour en réduire les effets destructeurs. Celle-ci, pour nous modernes, est censée régler nos problèmes à notre place (l’Etat providence en est la parfaite illustration) en dépit de la confusion entre le général et le particulier. Son idée d'une société rendue juste par la stricte hiérarchie des trois composants anthropologiques (raison, courage, appétit sensuel) incarnés par des castes hiérarchisées, ce qui permettrait la réalisation du Bien, paraît archaïque. Non parce qu’ils sont solidaires, mais pour qu’ils aient une chance, peut-être de le devenir. Peut-être. Question plus cruciale encore : qu’elles sont ses limites lorsque l’on sait, comme l’écrivit Montesquieu (l’Esprit des lois) que « c’est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser ; il va jusqu’à ce qu’il trouve des limites. De nos jours, nos démocraties sont en passe de devenir des oligarchies. « Mais ensuite il suscitera des guerres pour que le peuple ait besoin de guerres…et pour que les citoyens appauvris par les impôts soient obligés de songer à leurs besoins quotidiens et conspirent moins contre lui,…ou pour que certains, qui ont l’esprit trop libre pour lui permettre de commander, puissent se faire tuer en étant livrés aux coups de l’ennemi ... » Il se comportera alors comme le mauvais médecin, car alors que le bon fait « disparaître ce qu’il y a de mauvais en laissant ce qu’il y a de bon : lui fera le contraire » (567). Ibid. C'est ce que l'on observe de nos jours. Toutefois, nous pouvons remarquer que cet envoûtement ne pourrait fonctionner s’il n’était porté par la crédulité humaine comme, par exemple, nous le montre l’extraordinaire charisme verbal d’un Hitler ou, toutes proportions gardées, d’un Danton. Malheureusement, et pour l’instant, il ne le semble pas... 7- Le premier philosophe occidental qui eut conscience des enjeux de la politique et des conditions devant être réunies afin de la conduire au mieux fut Platon (427/347 Av. Mais lorsqu’un l’un d’entre eux se distingue ou « surpasse remarquablement les autres, on le nomme monarchique. Le régime timocratique* est celui des États guerriers: militarisés, ils se pourvoient de chefs intrépides jouissant d’une grande considération. JC : les concepts qu'il emploie et sa manière de voir le monde sont très différents des nôtres. Psychologie. Ibid. Une bonne partie de la population n'a pas la capacité de connaître la réalité socioéconomique par manque de temps, de connaissance, d'intérêt, et à cause de l'enfumage idéologique permanent distillé par les médias au service du pouvoir en place. Et même si cela peut paraître des plus dommageable, nous n’avons d’autre choix que d’accepter cet aspect de la condition humaine. La République VIII, 567c. Sa "grille de lecture" de la société appartient à son temps. PHIDA21. L'âme a acquis, antérieurement à son entrée dans le corps, la connaissance des idées. Platon aborde la philosophie politique principalement dans trois livres: La République, Le Politique, et Les Lois. Voici, par exemple, ce qu’il nous dit au sujet de la science : « Convenons d’abord, au sujet des naturels philosophes, qu’ils aiment toujours la science, parce qu’elle peut leur faire connaître cette science éternelle qui n’est point soumise aux vicissitudes de la génération et de la corruption. Ce bouclier humain (que l’on se souvienne des « chemises noires » de Mussolini ou, encore, des « SA » et des « SS » d’Hitler) lui permet de se protéger contre les inévitables révoltes qui ne manquent pas de se dresser contre sa politique odieuse et, souvent, inhumaine. 13- Si l’eugénisme évoqué par Platon, ou celui en usage à Sparte, ne concernait, finalement, que leurs cités, l’avenir a montré l’extrême nocivité de cette théorie uniquement élaborée à partir de l’inégalité de naissance des hommes. Il ne peut donc compter sur les dieux, au sujet desquels, dira Epicure (341/270 av. Et de fait, selon lui, seule une âme juste est susceptible d’aimer la justice comme seule une âme sage recherche la sagesse. Ceci étant, si la vertu première de la démocratie, à laquelle ils étaient très attachés, a été de faciliter la représentation politique du plus grand nombre (parmi ceux qui jouissaient de la citoyenneté, rappelons-le, et, tout compte fait, ils n’étaient pas si nombreux), elle suscite aussi de rudes combats idéologiques. "En premier lieu, n'est-il pas vrai qu'ils sont libres, que la Cité déborde de liberté et de franc-parler, et qu'on y a licence de faire ce qu'on veut ? Rappel utile : D’évidence, il serait quelque peu malhonnête de reprocher à Platon sa « misogynie constitutionnelle » (compte tenu du contexte social d’une époque peu soucieuse des droits de l’homme et, notamment, du statut juridico-politique des femmes.)
Military History Of Iran,
Lac De Monteux Avis,
Grand Hôtel Saint-jean-de-luz,
Décollage Fusée Starship,
Man City Vs Tottenham Bein Sport,
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Chelsea Champions League 2012 Effectif,
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