Et ils leur persuadent de négliger ces facilités, 20 de venir à eux, de les rétribuer, sans préjudice de la reconnaissance qu’on leur doit en plus[3]. Tel est aussi, je m’en suis convaincu, le cas des poètes[8]. Fils de Mélétos, athénien originaire du dème de Pithos, Mélétos accuse Socrate en avril -399 [1], avec deux de ses amis (l'orateur Lycon et le tanneur devenu politicien Anytos) des trois crimes suivants [2] : Ne pas croire aux dieux de la cité; Corrompre la jeunesse Ou bien, à supposer qu’ils ne voulussent pas le faire eux-mêmes, quelques membres de leurs familles, pères, frères, ou autres parents, si j’avais fait du mal à leurs proches, ne manqueraient pas de s’en souvenir et d’en demander réparation. Qui est habile à développer les qualités propres à l’homme et au citoyen ? d Maintenant, ne considérons-nous pas les démons comme des dieux ou comme des enfants des dieux ? Tout citoyen pouvait en accuser un autre dans l’intérêt commun ; mais il était alors obligé moralement de montrer qu’il avait qualité pour le faire. Quand sa mère le voyait tout impatient d’aller tuer Hector, elle qui était déesse lui disait à peu près, si j’ai bonne mémoire[14] : « Mon enfant, si tu venges la mort de ton ami Patrocle et si tu fais périr Hector, tu mourras, toi aussi ; immédiatement après Hector, assurait-elle : tel est l’arrêt du destin. J’ai mérité un bon traitement, Athéniens, si nous voulons être justes ; et, sans doute, un traitement qui me soit approprié. Du coup, je m’attirai aussi l’inimitié de celui-ci et de plusieurs autres. d Aucun homme de valeur, à mon avis, ne peut être lésé par qui ne le vaut pas. Jamais donc, je ne consentirai à un mal que je sais être tel, par crainte d’une chose dont j’ignore si elle est bonne ou mauvaise, et pour l’éviter. La peine requise contre lui était la mort. Puisque tu ne veux pas répondre, c’est moi qui le dis pour toi et pour ceux-ci. Tu affirmes d’abord que je ne crois pas aux dieux, et, ensuite, que je crois à des dieux, du moment que je crois aux démons ! Évidemment, ce que je mérite. On l’accuse de ne pas reconnaître l’existence des dieux traditionnels, d’introduire de nouvelles divinités et de corrompre la jeunesse. Car, enfin, personne ne sait ce qu’est la mort, ni si elle n’est pas par hasard pour l’homme le plus grand des biens. Moi, au contraire, je ne vous dirai que la vérité. Nous avons eu trop peu de temps pour nous expliquer. Qu’est-ce en effet, juges, que craindre la mort, sinon s’attribuer un savoir qu’on n’a point ? En lisant les premières lignes de l’Apologie de Socrate, aujourd’hui encore, nous sommes projetés au sein d’un événement dont il semble qu’il ait réellement eu lieu, à Athènes, en Grèce, en 399 avant J.-C. La conception du séjour des morts que Platon prête ici à Socrate paraît provenir d’un mélange de traditions. Ce que je sais, au contraire, c’est qu’il est mauvais et honteux de faire le mal, de désobéir à un meilleur que soi, dieu ou homme. Socrate ne s’est jamais donné pour un orateur. Car ils diront que j’étais savant, quoique je ne le sois pas, pour le plaisir de médire de vous. — Bien. que je ne reconnais pas même la lune et le soleil pour des dieux, comme tout le monde ? s’il était de règle chez vous, comme chez d’autres, de ne jamais terminer b en un jour un procès capital, mais d’y employer plusieurs audiences, je vous aurais convaincus. Il faut, pour me justifier, me battre en quelque sorte contre des ombres et répondre à tout, sans pouvoir poser une seule question. Or, maintenant, comme vous le voyez vous-mêmes, il m’arrive quelque chose que l’on pourrait considérer comme le malheur suprême et qui passe pour tel. Mais, pour moi, je l’affirme, c’est un devoir que la divinité m’a prescrit par des oracles, par des songes, par tous les moyens dont une puissance divine quelconque a jamais usé pour prescrire quelque chose à un homme. Mais, franchement. — À aucun, par Zeus, à aucun absolument. Autre hypothèse : si les démons sont des enfants bâtards des dieux, nés des nymphes ou d’autres mères[13], comme on le rapporte, qui donc admettrait qu’il existe des enfants des dieux, mais qu’il n’y a pas de dieux ? Alors, pour quelle raison certains auditeurs prennent-ils plaisir à passer beaucoup de leur temps avec moi ? Pour moi, en les entendant, peu s'en est fallu que je ne me méconnusse moi-même, tant ils ont parlé d'une manière persuasive; et cependant, à parler franchement, ils n'ont pas dit un mot qui soit véritable. La droiture (=pas de concession) de Socrate est un modèle. Alors quelqu’un de vous serait peut-être tenté de me demander : « Mais enfin, Socrate, qu’en est-il donc de toi ? Examinez avec moi, juges, de quel droit j’interprète ainsi ce qu’il dit ; et toi, Mélétos, réponds-nous. Tant s’en faut, Athéniens. Remontant donc à l’origine, examinons de quelle accusation au juste est issue cette calomnie dont Mélétos b s’est armé pour m’intenter ce procès. Pour commencer, je dois répondre, Athéniens, aux plus anciennes accusations portées contre moi et à mes plus anciens accusateurs ; ensuite, je répondrai aux accusations et aux accusateurs plus récents. Rien ne conviendrait à un tel homme, Athéniens, comme d’être nourri dans le prytanée. Car, chaque fois que je convainc quelqu’un d’ignorance, les assistants s’imaginent que je sais tout ce qu’il ignore. Mais il s’en faut que cela soit. Chacune des dix tribus, représentée dans le Conseil des Cinq cents par cinquante membres, exerçait à tour de rôle la prytanie. Et c’est à dessein, selon toi, que j’agis ainsi ! endobj
» Car il est clair pour moi qu’il se contredit à plaisir dans sa plainte, qui, en somme, revient à ceci : « Socrate est coupable de ne pas croire aux dieux, bien que d’ailleurs il croie aux dieux. Cet office est celui pour lequel le dieu semble m’avoir attaché à votre ville, et voilà pourquoi je ne cesse de vous stimuler, de vous exhorter, 31 de morigéner chacun de vous, en l’obsédant partout, du matin jusqu’au soir. Leur demande-t-on ce qu’il fait et enseigne pour les corrompre ? Pourquoi ? Nécessairement, quelques-uns d’entre eux, ayant mûri, auraient reconnu que je leur avais donné de mauvais conseils dans leur jeunesse, et aujourd’hui ils se présenteraient ici pour m’accuser, pour me faire punir.
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