En août 2019, le président français Emmanuel Macron tente de faire baisser les tensions lors du sommet du G7 de Biarritz en invitant le ministre des affaires étrangères iranien[10]. Mais force est de constater, six mois après l’élimination du général iranien Kassem Soleimani, que les Américains ont réussi leur pari. [...] L'Iran, à la différence des États-Unis, a développé en Irak une stratégie méthodique de longue haleine, menée en trois temps : neutralisation de la menace militaire de l'Irak ; montée en puissance de milices pro-iraniennes sur le plan sécuritaire et politique ; infiltration des institutions irakiennes, entre autres dans la ville sainte chiite duodécimaine de, « Il est plus facile de le dire après coup. Et, dans la lutte d'influence à laquelle se livrent les deux parrains rivaux depuis la chute du dictateur Saddam Hussein, Téhéran pourrait bien avoir marqué un point décisif sur Washington. En juin 2019, l'Iran abat un drone américain au-dessus du détroit d'Ormuz. La coalition internationale riposte le lendemain en bombardant des combattants des Hachd al-Chaabi près de Boukamal, en Syrie, tuant au moins 26 d'entre-eux selon l'OSDH[85]. Ces actions, non revendiquées, sont imputées par les Américains aux milices pro-iraniennes[4]. De son côté, Washington annonce le déploiement de 3 000 à 3 500 hommes en renfort au Moyen-Orient et que l'ambassade américaine à Bagdad appelle ses ressortissants à quitter « immédiatement » l'Irak[39]. Le même jour, l'Iran annonce s'affranchir davantage de l'Accord de Vienne, en ne s'imposant plus de limites pour l'enrichissement d'uranium[48]. Il donne également l'ordre aux Gardiens de la Révolution de transférer des roquettes Katioucha et des missiles sol-air portatifs aux Kataeb Hezbollah, qui sont chargées de coordonner ces attaques[27]. [...] Cette « guerre d'Irak » n'aura duré que douze jours et n'aura causé qu'une quarantaine de morts. Sous son commandement, les milices pro-iraniennes des Hachd al-Chaabi participent activement à la répression, ouvrant le feu sur les manifestants[18],[17],[19]. Le soir du 11 janvier, un rassemblement à Téhéran en hommage aux victimes se transforme en manifestation antirégime[75],[76],[78],[79]. Les États-Unis n'ont toujours pas de stratégie claire vis-à-vis de l'Iran »[88]. Le ministre iranien de la Défense a assisté le jeudi 25 juin 2020 à la cérémonie de la mise en service de 3 nouveaux avions de chasse Kossar livrés à l’Armée de l’air de la République islamique d’Iran. Mais force est de constater, six mois après l’élimination du général iranien Kassem Soleimani, que les Américains ont réussi leur pari. En juin 2020, le journaliste à L'Orient-Le Jour Anthony Samrani écrit : « Il est plus facile de le dire après coup. "L'armée de l'air iranienne a réussi, bien que largement sanctionnée, le développement de plusieurs modèles d'avions de combat, fabriqués ces dernières années et on pense plus particulièrement au HESA Saeqeh («Thunderbolt»). Des portraits du Guide de la Révolution, l'ayatollah Ali Khamenei, et du général Qassem Soleimani sont brûlés[12]. Des menaces sont également proférées par le Harakat Hezbollah al-Nujaba[66]. Les F-15 frappent trois sites dans l'ouest de l'Irak et deux dans l'est de la Syrie, tuant au moins 25 combattants de la milice et faisant 51 blessés[8],[29],[30]. Depuis la fin de la seconde guerre civile irakienne, l'influence de l'Iran sur les institutions politiques et l'économie du pays s'est accrue, au détriment des États-Unis[8],[28]. 308 en parlent. Elles font un mort et plusieurs blessés dans les rangs de l'armée irakienne et provoquent des dégâts matériels jusqu'aux abords de l'ambassade américaine[4]. Principaux alliés du gouvernement irakien lors du conflit mené contre l'État islamique entre 2013 et 2017, les États-Unis et l'Iran se déchirent rapidement après la proclamation de la victoire sur les djihadistes. Dans l’absolu, la perte de Soleimani n’a pas changé la donne côté iranien, même si elle a bousculé tout l’appareil militaro-sécuritaire. Cette expérience acquise au gré de longues années d'efforts pourrait être utilisée pour un "tout nouveau concept tel celui du chasseur furtif supersonique Shafaq". L’armée iranienne vient de passer, suivant un rapport sorti des labos de recherches des pays ennemis, de la 23e place en 2016 à la 21e place en 2017 puis au 14e rang en 2020 en raison de la fabrication locale et de la vitesse de sa production en chaîne d’équipements militaires. [...] La République islamique [...] aurait ainsi cherché à éviter une surenchère militaire tout en affichant sa fermeté », « les États-Unis sont prêts à la paix avec tous ceux qui la veulent », « réponse irakienne [...] pas moins importante que la réponse iranienne », « En violant la souveraineté irakienne pour éliminer le général Soleimani et son lieutenant en Irak, Abou Mahdi Al-Mohandes, Washington a ravivé les démons d'un antiaméricanisme qui n'avait jamais été aussi vindicatif depuis l'occupation américaine de 2003-2011. L'ensemble génère des réactions internationales importantes : des soutiens aux deux parties prenantes, des demandes d'apaisement et une plainte auprès de l'ONU. En plus des 5 200 militaires américains, 600 Italiens, 500 Canadiens, 400 Britanniques, 200 Français, 120 Allemands et 14 Roumains sont présents dans le pays[25],[26]. Elle aura pourtant consacré une nouvelle réalité géopolitique : l'interventionnisme américain au Moyen-Orient, de plus en plus privé de relais locaux, part perdant face à une puissance iranienne qui a méthodiquement enraciné ses réseaux d'influence, avant tout en Irak. En novembre et décembre 2019, une dizaine d'attaques frappent des cibles américaines[4]. Les marquages de l'armée de l'air de la république islamique d'Iran ne sont pas différents de ceux utilisés par l'armée de l'air impériale. "Saeqeh" (Tonnerre en persan) a été présenté, en 2004, à la télévision publique iranienne. En 2018, le retrait unilatéral des Américains sur l'Accord de Vienne sur le nucléaire iranien et le rétablissement des sanctions contre l'Iran provoque également une dégradation des relations entre les États-Unis et l'Irak[8]. L'armée iranienne reconnaît avoir abattu par erreur le Boeing 737 à Téhéran 06/01/2020 L’Iran a-t-il mis la tête de Donald Trump à prix pour 80 millions de dollars ? Share on Facebook. Dès le lendemain, le Canada et l'Ukraine avancent que l'avion aurait été abattu par erreur par un missile sol-air iranien. Cette stratégie porte aujourd'hui ses fruits avec la marginalisation des forces américaines, en attendant leur retrait à terme, du fait d'une position largement intenable »[89]. Téhéran accroît pour sa part son influence en Irak, notamment par le biais de milices chiites des Hachd al-Chaabi soutenues par les Gardiens de la révolution islamique. D'une part, la réponse iranienne est surtout symbolique, destinée essentiellement à l'audience interne, mais ne peut être mise sur le même plan que l'élimination de Kassem Soleimani. By Abdou Semmar - 09/01/2020. Dans la nuit du 7 au 8 janvier, l'Iran tire plusieurs missiles sol-sol — quinze selon Téhéran, vingt-deux selon l'armée irakienne — contre les bases aériennes irakiennes d'Aïn al-Assad et d'Erbil, qui abritent des soldats américains[53],[54],[55],[56]. Elle aura pourtant consacré une nouvelle réalité géopolitique : l'interventionnisme américain au Moyen-Orient, de plus en plus privé de relais locaux, part perdant face à une puissance iranienne qui a méthodiquement enraciné ses réseaux d'influence, avant tout en Irak. Téhéran ne va pas laisser tomber du jour au lendemain des décennies de travail minutieux pour tisser sa toile dans le Moyen-Orient arabe. Ces derniers mois, l’Arabie saoudite et son ennemi juré, l’Iran, ont amorcé sous l’égide de l’Irak des contacts pour désamorcer les tensions qui ont failli dégénérer en affrontement. Les forces armées de l'Iran sont séparées entre d'une part l'armée régulière de la République islamique d'Iran et d'autre part les Gardiens de la Révolution islamique. D’autre part, l'équilibre de la dissuasion semble avoir été rétabli, en ce qui concerne en tout cas la ligne rouge de s'en prendre à des citoyens américains. Les Saeqeh disposent également de virures d’aile supplémentaires. Pourquoi? " Manifestations et guerre civile irakiennes (2019-2020), Attaques des milices chiites pro-iraniennes, « la présence corrompue des États-Unis dans la région prenne fin », « l'Iran a pris et terminé des mesures proportionnées d'autodéfense », « l'Iran aurait délibérément fait en sorte que les missiles tirés dans la nuit en direction de bases irakiennes abritant des militaires américains ne fassent pas de victimes parmi eux. L’assassinat du personnage le plus charismatique de la République islamique n’a provoqué ni guerre ni sérieuses représailles. Quelle est la force de l'armée iranienne? Pour le reste toutefois, c'est un retour à la case départ avec une situation qui s'est entre-temps dégradée. En 2018, Washington se retire unilatéralement de l'Accord de Vienne sur le nucléaire iranien et rétablit ses sanctions contre l'Iran. Le 10 janvier, des milliers de manifestants irakiens anti-pouvoir descendent dans les rues pour dénoncer à la fois les actions de l'Iran et celles des États-Unis[72],[73],[74]. Attaque de la base aérienne K-1 (27 décembre)Bombardement américain sur le Kataeb Hezbollah (en) (29 décembre)Attaque contre l’ambassade américaine à Bagdad (31 décembre)Attaque aérienne à l'aéroport de Bagdad (3 janvier)Frappes iraniennes à al-Asad et Erbil (8 janvier). Iran Military Power in 2020 !! À la fin de l'année 2019, l'Irak et l'Iran sont touchées par d'importantes manifestations anti-gouvernementales. À la fin de l'année 2019, le bilan des manifestations en Irak est de 600 morts et 17 000 blessés[18]. L’armée iranienne a été filmée en train de tirer sur un objet mystérieux se déplaçant « avec une technologie extraterrestre », ont affirmé des ufologues... L’engin semble en quelque sorte éviter tous les coups tirés en se déplaçant à des vitesses incroyables et en effectuant des manœuvres normalement impossibles. Mieux encore pour Washington, les Iraniens ont baissé d’un ton même s’ils continuent de bomber le torse. Les autorités coupent internet et mènent une violente répression[13],[14]. Cependant, il annonce la mise en place de nouvelles sanctions économiques contre Téhéran et enjoint l'Allemagne, la Chine, la France, le Royaume-Uni et la Russie de se retirer de l'Accord de Vienne sur le nucléaire iranien[53],[58],[63],[64]. Téhéran a-t-il les moyens de son ambition régionale ? Tweet on Twitter. Mais il semble considérer qu’il est préférable, pour le moment, d’avoir une approche plus diplomatique et moins frontale »[90]. Le 11 mars, des tirs des roquettes constituant la 22e attaque depuis octobre 2019 frappent la base de Taji, au nord de Bagdad, faisant trois morts — un militaire américain, un sous-traitant américain et un militaire britannique — et une douzaine de blessés[83],[84]. Cependant Donald Trump déclare qu'aucun Américain n'a été tué ou blessé[53],[58]. Le lendemain, les manifestations anti-gouvernementales prennent de l'ampleur dans la capitale et s'étendent dans quelques autres villes : Ispahan, Chiraz, Racht, Babol, Kermanchah ou Yazd[76],[77],[79],[80]. Le 1er janvier 2020, le président américain Donald Trump menace l'Iran, affirmant le tenir pleinement responsable des précédentes attaques[34]. Le rapport ne tient évidemment pas compte des exploits des armements iraniens dont certains sont parvenus pas plus tard qu'en 2019 à mettre au pas les "bijoux du complexe militaires US", ni non plus du fait que l'embargo sur la vente d'armes à l'Iran expire en octobre et que l'Iran compte bien démocratiser celles des armes qui ont fait plus de mal à l'Empire. La dernière modification de cette page a été faite le 6 décembre 2020 à 11:04. Le départ des troupes américaines ferait de lui le seul maître de l'Irak »[87]. Il a fourni à l'Iran et à ses alliés irakiens, les partis religieux et milices chiites déstabilisés depuis octobre par une contestation populaire, une occasion de faire taire leurs détracteurs. Le même jour, le premier ministre démissionnaire irakien Adel Abdel-Mehdi demande au Secrétaire d’État américain Mike Pompeo l'envoi d’une délégation pour « mettre en place les mécanismes nécessaires à l’application de la décision du Parlement en vue d’un retrait sécurisé des troupes d’Irak »[74]. Mais la chose la plus caractéristique est que l'appareil est doté d'un radar APG-159 "iranisé". Le 9 janvier 2020, Anthony Samrani, journaliste à L'Orient-Le Jour, considère que : « Les deux parties ont joué l’apaisement au cours des dernières heures, confirmant qu'aucune des deux ne souhaitaient s'engager dans un conflit ouvert. Les avertissements de la Russie au reste du monde pour 2020 Temps de lecture : 3 min. Le concepteur iranien improvisé le radar avec des composants iraniens, ce qui nous renvoie au projet de radar iranien Ofogh («Horizon») de 1999 lequel projet a permis de doubler la portée du radar APQ-159 du F-5 de 32 km à 36 km. mais qu'on suit de plus près le parcours des Iraniens, il faut faire preuve de plus de modestie. Au fait on a trop tendance en Occident à prendre à la légère les évolutions de l'industrie aérienne iranienne, par orgueil voire par outrecuidance. Une importante foule est présente et une bousculade cause la mort d'au moins 56 personnes et fait 212 blessés[52]. Il ressemblait à un F-5 mais avec deux stabilisateurs de queue verticaux au lieu d'un, inclinés vers l'extérieur comme ceux du F-18 Hornet. Le 31 décembre, des milliers de miliciens et de partisans des Kataeb Hezbollah pénètrent dans l'enceinte de l'ambassade des États-Unis à Bagdad, brûlant plusieurs installations avant de se retirer de la zone verte sous la pression des autorités irakiennes[31],[32],[33]. L'opération, baptisée « Martyr Soleimani », est revendiquée par l'Iran[53]. Le 27 décembre 2019, 36 roquettes s'abattent sur la base K1 à Kirkouk, où sont présents des militaires américains[4],[8]. [...] L'Iran, à la différence des États-Unis, a développé en Irak une stratégie méthodique de longue haleine, menée en trois temps : neutralisation de la menace militaire de l'Irak ; montée en puissance de milices pro-iraniennes sur le plan sécuritaire et politique ; infiltration des institutions irakiennes, entre autres dans la ville sainte chiite duodécimaine de Nadjaf. A regarder le tout dernier rapport de Global Firepower, la réponse est affirmative. Cela montre que l’investissement iranien dans le secteur de la construction d’avions militaires nationaux a porté ses fruits et qu’il faut s'attendre à des surprises autres que celles que nous avons vécues en juin quand une batterie de missiles antimissile Khordad 3 a abattu un Global Hawk américain. L’homme est irremplaçable, mais la mission de la force al-Qods reste la même : préserver les intérêts iraniens et développer son influence dans la région. Le soir du 4 janvier, deux obus de mortier s'abattent sur la zone verte de Bagdad et deux roquettes frappent la base aérienne de Balad, sans faire de victime[40]. Mais en septembre, après l'attaque d'Abqaïq et de Khurais, le président américain Donald Trump accentue les sanctions économiques en déclarant qu'elles sont « les plus sévères jamais imposées à un pays »[11]. 0. L’assassinat du personnage le plus charismatique de la République islamique n’a provoqué ni guerre ni sérieuses représailles. Les factions pro-iraniennes poussent alors pour nommer Qoussaï al-Souheil à sa succession, mais le président de la République Barham Salih oppose un véto catégorique[24]. Les États-Unis n'ont toujours pas de stratégie claire vis-à-vis de l'Iran », « Le conflit ouvert entre les États-Unis et l'Iran, le 27 décembre en Irak, se conclut, le 8 janvier, par une incontestable victoire de Téhéran.