La décision est prise par le Président Chirac en 1996 de renoncer à la composante de missiles basés à terre[54]. En principe de puissance faible ou modérée (de quelques kilotonnes à quelques dizaines de kilotonnes) utilisée pour attaquer et détruire les forces ennemies sur le champ de bataille mais aussi les arrières (lignes de ravitaillement, poste de commandement, système de communication). Un premier réacteur à eau lourde pressurisée (PHWR), de type CANDU, est mis en marche à la centrale de Kakrapar en 1993, suivi d'un second en 1995. Cette utilisation a été mise en œuvre uniquement en URSS, notamment au lac Chagan.[réf. Plusieurs versions en sont produites, d'une puissance comprise entre 6 et 120 Kt. Le choix nucléaire du gouvernement indien provoque des critiques sur des sujets très divers, allant de la diplomatie à l’écologie. Stratégie de dissuasion, elle vise à rendre impossible la guerre entre les deux Grands et sa réussite se mesure par le non-emploi d'armes nucléaires de destruction massive. Or l'Inde, comme la Chine, s'est engagée à ne pas utiliser l'arme nucléaire en premier. Le Japon et les États-Unis ont mis en œuvre des sanctions économiques contre l'Inde, par la suite levées progressivement, en juin et décembre 1998[6]. Durant la guerre froide, la course aux armements conduit les États-Unis et l'Union soviétique à fabriquer des armes nucléaires en nombre considérable. Les stocks d'armes nucléaires dans le monde se sont accrus sur un rythme élevé durant toute la guerre froide. Chine, Inde et Pakistan continuent de renforcer leur arsenal nucléaire. L'objectif est de générer des tsunamis radioactifs. Les bombes H sont beaucoup plus puissantes. C'est aux États-Unis que la bombe atomique est mise au point et assemblée durant le projet Manhattan. Les armes nucléaires stratégiques sont le plus souvent des bombes H de puissance mégatonnique, portées par un bombardier stratégique, un missile intercontinental basé à terre ou un sous-marin lance-engins. Il en résulte un accroissement des tensions internationales, où insensiblement on passe de la doctrine du « non-emploi » à la perspective de frappes nucléaires supposées limitées, qui pourraient déclencher une escalade infernale, détruisant la planète plus rapidement et plus définitivement que le réchauffement climatique. Pour donner un ordre de grandeur, une bombe de 10 Mt provoque des brûlures jusque dans un rayon de 30 kilomètres. Largable depuis tous les types de bombardiers américains, cette bombe est en service jusqu'en 1963[7]. Ces scénarios, imaginés à l'époque de la course aux armements, ne sont pas réalistes aujourd'hui : les explosions nucléaires mégatonniques de l'époque (dont le type extrême a été la Tsar Bomba) ont une fonction de propagande, mais aucun intérêt militaire (faible intérêt tactique ; vecteurs inexistants ou beaucoup trop limités pour ces bombes surdimensionnées)[72]. Chine, Inde et Pakistan continuent de renforcer leur arsenal nucléaire. Ce régime a montré une grande solidité et faculté d’adaptation. L’Iran est-il sur le point de se doter d’une arme nucléaire ? Depuis les années 1990, les puissances nucléaires développent des armes miniaturisées qui ne sont pas destinées uniquement à la dissuasion mais pourraient servir à l'attaque – que leurs promoteurs espèrent pouvoir limiter à un territoire restreint. Inde: L’Inde a mis au point des armes nucléaires en violation d’engagements de non-prolifération. Donc l’ensemble des puissances nucléaires sont tiers au Traité TIAN. Les réacteurs CANDU peuvent produire à la fois du plutonium et du tritium, ce qui en fait une technologie duale, apte aussi bien pour l'utilisation civile que militaire[5]. Cet effet n'a d'incidence notable que dans le cas des explosions à très haute altitude ou dans l'espace. Par exemple, Frédéric Joliot-Curie lance en 1950 l'Appel de Stockholm pour interdire la bombe nucléaire dans le monde. D'une masse de 364 kg, sa puissance de 15 kt est équivalente à celle de la bombe d'Hiroshima. Durant cette étape de recherche, un second élément fissile est découvert, le plutonium. À cette époque, l'extraction de l'uranium est obtenue à partir d'un minerai, le pechblende du Congo belge, entreposé à New York dès 1940 sur une initiative prise à Bruxelles en 1939. Le 9 août, trois jours plus tard, Truman donne l'ordre de larguer une seconde bombe, Nagasaki est alors visée. Cet accord, qui met fin à un embargo de 34 ans, n'a pas fait l'unanimité, certains (tels le député démocrate américain Edward J. Markey ou l'essayiste Mira Kamdar) craignant l'établissement d'un précédent dangereux pour la prolifération nucléaire, en officialisant le statut de puissance nucléaire de facto [10],[11]. Spécialiste du Pakistan, Gilles Boquérat analyse la stratégie nucléaire pakistanaise. Trois semaines après la réussite de cet essai, dans la matinée du 6 août 1945, le président Harry S. Truman, qui a succédé à Franklin Roosevelt décédé le 12 avril, donne l'ordre de larguer une bombe atomique sur un objectif civil, la ville d'Hiroshima. Beaucoup considèrent que les programmes de modernisation lancés par les États [qui en sont dotés] conduisent à une nouvelle course aux armements qualitative ». Les États qui possèdent des armes nucléaires veillent à ne pas dépendre d'un seul vecteur afin de ne pas être facilement vulnérables à des progrès dans les technologies de détection et de destruction des vecteurs. Les Américains commencent à déployer leurs ICBM de type Atlas D en septembre 1959[26] et les Soviétiques en font autant un an plus tard seulement avec leurs ICBM R-7A[27]. L'arme nucléaire n'a été utilisée de façon opérationnelle que par les États-Unis lors des bombardements des villes japonaises de Hiroshima et de Nagasaki durant la Seconde Guerre mondiale, entraînant environ trois cent mille morts. Depuis la fin de la guerre froide, les stocks d'armes nucléaires ont été largement réduits jusqu'à environ 14 000 têtes nucléaires fin 2017. Cependant, la possession d'armes nucléaires bénéficie d'un soutien assez fort de la population dans son ensemble. ». En 1955, les États-Unis commencent à produire en série la bombe Mk-21 d'une puissance de 4 Mt, dont les dimensions (3,81 m de long et 1,42 m de diamètre) et le poids (6,8 tonnes) sont compatibles avec les capacités d'emport de leurs bombardiers stratégiques ; 275 de ces bombes sont fabriquées durant les six premiers mois de l'année 1956[7]. En la matière, la France met en œuvre le programme « Simulation » de 1996 à 2010, puis conclut avec le Royaume-Uni en 2010 un traité « relatif à des installations radiographiques et hydrodynamiques communes »[19]. La Chine, la France et le Royaume-Uni utilisent également le mirvage. Les tensions persistent entre l’Inde et le Pakistan, mais les recours à la menace nucléaire se font plus rares. Air Force et l'U.S. Dans le contexte militaire, la principale utilisation du nucléaire est la propulsion de grands navires de surface ou de sous-marins. New START, entré en vigueur en 2011 pour dix ans, abaisse à nouveau le plafond du nombre de têtes et de vecteurs nucléaires stratégiques. Actu. Le souffle de l'explosion détruit tous les bâtiments aux alentours et provoque des lésions et la surdité des personnes qui sont proches de l'explosion. L’adhésion de l’Inde à la doctrine de non-recours en premier à l’arme nucléaire “a pris fin le 4 janvier en 2003 lorsque le gouvernement indien a déclaré qu’il utiliserait des armes nucléaires face à toute attaque (même chimique ou biologique) contre l’Inde ou des forces indiennes où que ce soit”. La supériorité des États-Unis et de leurs alliés européens en matière d'armes conventionnelles et de nouvelles technologies leur donnent des moyens de dissuasion et d'action suffisants pour y répondre, dans un contexte où l'emploi d'armes nucléaires est politiquement et moralement de plus en plus inacceptable aux yeux de leurs gouvernants et de leur population[40]. Dès 1948, l'Atomic Energy Act vise au développement de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques. La fin de la Guerre froide se traduit par un arrêt progressif des essais nucléaires : l’Union soviétique procède à son dernier essai en 1990, le Royaume-Uni en 1991, les États-Unis en 1992, la France et la Chine en 1996, l'Inde et le Pakistan en 1998[1]. Même pour les sujets exposés aux plus fortes doses, l'excès de cancer ne semble pas dépasser 4 % (l'incidence normale du cancer étant de l'ordre de 20 %, un excès de 4 % fait passer ce risque à 24 %, soit un « risque relatif » de 20 points d'augmentation) ; contrairement aux idées reçues, il n'a pas été observé d'augmentation, Paul Quilès, Jean-Marie Collin et Général Bernard Norlain. Ce nouveau traité fait suite au SORT signé en 2002, et aux traités SALT et START précédents[47]. L'ICAN est récompensé de ses efforts par le prix Nobel de la paix la même année[63]. Ils n'ont cessé de diminuer depuis, mais aucune des cinq puissances disposant d'armes nucléaires au début des années 1990 n'a renoncé à leur possession. Le B-47 est le premier bombardier stratégique américain à réaction ; livré à l'USAF à partir de 1951, il devient pleinement opérationnel en 1953[24]. - 24 août 1968: La France intègre le club des cinq grands du nucléaire en faisant exploser sa première bombe H (thermonucléaire) au dessus de l'atoll de Fangataufa (Polynésie française). multiple independently targeted reentry vehicle, L'utilisation civile d'explosions nucléaires a été envisagée pour le creusement de canaux ou de cavités destinées au stockage de gaz notamment. Plusieurs traités signés sous l'égide de l'ONU ou directement par les États concernés ont contribué à cette réduction du nombre d'armes nucléaires dans le monde, même si quatre États supplémentaires la possèdent depuis la fin de la guerre froide[49]. Army, l'U.S. Le gouvernement indien déclara alors qu'il n'allait pas construire d'armes nucléaires bien qu'il en ait acquis la capacité technologique et que l'explosion de Pokharan était destinée à développer une énergie atomique dans un but pacifique et à rendre l'Inde indépendante en technologie nucléaire. Ogives à têtes multiples : le « mirvage », Histoire du développement de l'arme nucléaire, Depuis la fin de la guerre froide (1990 - ), Traités de maîtrise des armements nucléaires, Caractéristiques d'armes nucléaires opérationnelles dans les années 2010, Légitimité internationale des armes nucléaires. Également en 1952, les États-Unis mettent au point le premier obus nucléaire, le W9. En 2017, malgré l'opposition des puissances nucléaires, l’assemblée générale des Nations unies adopte le Traité sur l'interdiction des armes nucléaires qui prohibe l'utilisation, le développement, la production, les essais, le stationnement et la menace d'utilisation de telles armes.[62]. En pratique, la frontière entre arme stratégique et arme tactique n'est pas absolue : une arme conçue comme une arme tactique peut devenir stratégique si elle est utilisée pour attaquer par exemple une ville. Le premier essai nucléaire est effectué le 16 juillet 1945 par les États-Unis ; il s'agit d'une bombe A d'une puissance de 19 kt. Toutefois, les armées américaines et soviétiques disposent à partir du milieu des années 1950 d'armes nucléaires dites tactiques dont l'emploi fait partie des scénarios de guerre en Europe entre les forces de l'OTAN et du Pacte de Varsovie. La France fait partie des neuf pays qui possèdent l’arme nucléaire dans le monde. Autant d’armes qui peuvent provoquer une catastrophe et changer définitivement la société comme nous … Israël n'a jamais procédé à d'essai nucléaire officiellement déclaré[18]. L'Inde est le 3ème producteur mondial de charbon, qui assure plus de la moitié de ses besoins énergétiques. Mais ce dernier cessera son aide après les essais de 1974, obligeant l'Inde à poursuivre seule la construction des réacteurs. — Paul Quilès, Tribune libre de Paul Quilès pour Green Cross[10]. Actu. Parmi les nouvelles "super-armes" dont Vladimir Poutine souhaitait équiper la Russie, nous retrouvons une torpille nucléaire furtive. Ils n'ont cessé de diminuer depuis, mais aucune des cinq puissances disposant d'armes nucléaires au début des années 1990 n'a renoncé à leur possession. Si la crise de Cuba connait un dénouement heureux, elle n'en laisse pas moins les dirigeants soviétiques et américains dans l'effroi. Depuis le début du XXIe siècle, seule la Corée du Nord a procédé à des essais nucléaires. L'essai entraîna cependant l'arrêt de toutes les formes de coopération internationale en faveur du programme civil indien, ainsi que l'exclusion du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), dont elle n'était pas signataire[3]. ... L'institut suppose par ailleurs que la Corée du Nord et l'Iran n'ont pas encore réussi à se doter de l'arme nucléaire. Le premier test d'une bombe thermonucléaire est réalisé par les États-Unis le 1er novembre 1952, sa puissance de 10 Mt est plus de 500 fois supérieure à celle des bombes A d'Hiroshima et Nagasaki[4]. La capacité nucléaire des deux États n’a en rien stabilisé leur relation. Elle procède alors le 11 mai à trois essais, testant la bombe A, et la bombe H, et le 13 mai à deux autres essais, en utilisant des petites charges : « L'Inde a ainsi démontré qu'elle était compétente dans toute la gamme des armes nucléaires, tant en termes de puissance que de miniaturisation. Les missiles Pluton et Hadès français entrent dans cette catégorie. Les essais nucléaires sont réalisés dans l'atmosphère, dans l'espace, dans la mer ou sous terre. À cela peuvent s'ajouter des éblouissements voire plus rarement des brûlures aux rétines pour ceux qui regardent l'explosion. De ce point de vue, l’arme nucléaire n’est peut-être pas un facteur totalement négatif pour réguler les rapports entre l’Inde et le Pakistan, étant donné que j’adhère pleinement à l’idée, très riche de perspectives, émise par Monsieur Jean-Luc Racine, d’une réorientation géoéconomique du … ... L'institut suppose par ailleurs que la Corée du Nord et l'Iran n'ont pas encore réussi à se doter de l'arme nucléaire. - Mai 1998: L'Inde et le Pakistan deviennent de facto les sixième et septième puissances nucléaires, après avoir procédé à plusieurs essais. L'Union soviétique adopte à son tour cette même technologie : les premiers ICBM SS-18 modifiés pour recevoir un système MIRV à 8 têtes nucléaires sont opérationnels en 1975[13]. Sur ce total, environ 500 ont eu lieu dans l'atmosphère, plus de 1 500 sous terre, dix-sept à très haute altitude et quatre sous la mer[15]. Les autres pays considérés comme possédants l'arme nucléaire sont la Chine, la France, le Royaume-Uni, l'Inde, le Pakistan, Israël et la Corée du Nord. Une onde de choc provoque un déplacement important et rapide de l'air environnant, exerçant ainsi une contrainte (pression) sur les objets environnants. Près de 15 000 armes nucléaires (États-Unis, Russie, France, Royaume-Uni, Chine, Israël, Inde, Pakistan, Corée du Nord) composent l’arsenal nucléaire mondial. En juillet 2008, c'était au tour du Congrès indien d'émettre un vote, positif, de confiance à propos de l’accord nucléaire américano-indien [3]. Cette chronologie décrit les évènements majeurs de l’ère nucléaire : le premier essai nucléaire, les bombardements atomiques sur Hiroshima et Nagasaki, la négociation de traités pour limiter la prolifération de ces armes, l’abandon par certains pays des armes nucléaires et les principales mobilisations citoyennes pour… Lire la suite Les premières bombes atomiques produites durant la Seconde Guerre mondiale, Little Boy et Fat Man, pèsent plus de quatre tonnes[8]. Membre du groupe de propriétaires de CANDU, les réacteurs canadiens, elle est aussi partie prenante, à hauteur de 10 %, au programme ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor), à Cadarache (France). Les principaux effets d'une explosion atomique sont l'effet de souffle, la chaleur, l'impulsion électromagnétique et le rayonnement ionisant. La raison d'être de ce bombardement est âprement discutée : pour les uns, il s'agissait d'obtenir la reddition du Japon, mais pour les autres, l'objectif principal était de tester l’efficacité de la bombe et/ou de montrer à l'URSS la supériorité militaire des États-Unis. Une grosse couche de cendres radioactives recouvrent plus trois miles de surface à Rajasthan., à 10 miles à l'ouest de Jodhpur. Bien que reconnaissante envers Washington, l’Inde ne s’en sent pas tributaire. Le même mois, la Chambre des représentants du Congrès américain a voté un accord de coopération nucléaire avec l'Inde, pour une durée de 40 ans, prévoyant le transfert de technologies et de fournitures par les États-Unis à l'Inde de matériel nucléaire et non-nucléaire, y compris de réacteurs[10]. Mais en 1998, le Premier ministre Atal Bihari Vajpayee (Bharatiya Janata Party, parti nationaliste), au pouvoir, décide d'effectuer des essais nucléaires souterrains le 11 et 13 mai 1998, alors que l'Inde n'était pas encore signataire du TNP. Cette utilisation a été mise en œuvre uniquement en URSS, notamment au lac, « les menaces mondiales ont nettement augmenté depuis (...) 2010 », « les États-Unis se trouvent maintenant dans un environnement de menaces nucléaires plus diverses et technologiquement avancées que jamais auparavant », « les capacités nucléaires des États-Unis ne peuvent pas empêcher tous les conflits, (...) mais [elles] apportent une contribution unique à la prévention des actes d’agression de nature nucléaire et non nucléaire », « le risque d’utilisation, intentionnelle ou par accident, des armes nucléaires augmente. Le 6 septembre 2008, le groupe des fournisseurs nucléaires a signé un accord de coopération avec l'Inde [9]. Les bombes A utilisées pour les bombardements d'Hiroshima et de Nagasaki sont de puissance comparable. Une arme nucléaire est une arme non conventionnelle qui utilise l'énergie dégagée par la fission de noyaux atomiques lourds (uranium, plutonium dans le cas des bombes A), ou par une combinaison de ce phénomène avec celui de la fusion de noyaux atomiques légers (hydrogène dans le cas des bombes H).