La politique d'extermination continua jusque la fin de la guerre dans les provinces orientales d'Arménie à mesure de l'avancée des troupes ottomanes – avant qu'elles ne soient finalement stoppées en 1918 par les forces révolutionnaires arméniennes et russes. Elles s’appuient pour cela sur le grand nombre de personnes turques « déplacées » présentes alors en Anatolie. ». } Les forces nationalistes turques ont donc utilisé le ressentiment de ces personnes pour les mobiliser derrière elles et l’ont tourné contre les minorités et principalement les Arméniens. Il ne faut tenir compte ni de l’âge ni du sexe. C’est dans ce contexte de méfiance mutuelle, et de guerre, qu’aura lieu en 1915 le premier génocide du 20ème siècle, le génocide arménien. Le génocide a été ordonné par le gouvernement turc dirigé par les Jeunes-Turcs. border: 2px solid #cfcfcf; Sans égard pour les femmes, les enfants et les infirmes, si tragiques que puissent être les moyens d’extermination, sans écouter les sentiments de la conscience, il faut mettre fin à leur existence. Cette mesure ne sera en fait appliquée qu’aux populations arméniennes. Puis en août 1914, les inspecteurs généraux européens, qui avaient été récemment nommés dans les régions arméniennes à la suite d’un accord international pour la protection des populations arméniennes, sont expulsés. Dès l'été 1914, les dirigeants jeunes-turcs demandent aux notables arméniens de Van et d'Erzurum d'organiser une révolte des Arméniens contre les Russes, formulée notamment lors du huitième congrès de la Fédération révolutionnaire arménienne(ou FRA). Nous, Turcs et Anglais, non seulement nous méconnaissons le mot Arménie, mais encore nous briserons la mâchoire de ceux qui prononceront ce nom. Le samedi 24 avril 1915, à Constantinople, capitale de l’Empire ottoman, 600 arméniens sont assassinés sur ordre du gouvernement. La première mesure prise immédiatement est de désarmer tous les militaires et gendarmes engagés dans l’armée ottomane. Aussi, pour assurer l’avenir, dans ce but sacré, la raison d’état exige que tous les éléments suspects disparaissent. Leur objectif était de créer un grand empire, ethniquement homogène, rassemblant tous les peuples turcs de l’Europe à l’Asie centrale. Fiche de révision Brevet: le génocide arménien. En 1907, le mouvement « Jeunes-Turcs » s'unifie au sein du « Comité Unité et Progrès » (CUP - Ittihat ve Terakki Cemiyeti en turc) et prend le pouvoir en 1908 à la suite d'une révolution, plaçant à la tête de l’État un triumvirat composé de Mehmet Talaat Pacha (Grand Vizir et ministre de l'Intérieur), Ismail Enver Pacha (ministre de la Guerre) et Ahmet Cemal Pachan (ministre de la Marine). plan : ile contexte du génocide arménien. Pour comprendre l’origine, la nature et les enjeux du génocide arménien, Laurence Jourdan s’est attachée à remonter jusqu’aux massacres commis contre les Arméniens pendant les décennies précédentes et à analyser le contexte géopolitique qui a précédé, et suivi le déroulement du génocide. De plus, les Arméniens sont considérés comme suspects de « trahison » du fait de la présence de minorités arméniennes dans l’Empire russe qui affrontait régulièrement l’Empire ottoman. Il y a 100 ans, le 24 avril 1915, Talaat Pacha, le ministre de l'intérieur du gouvernement « Jeunes-Turcs » de l'Empire ottoman, donnait l'ordre de rafler tous les intellectuels arméniens de Constantinople (l'actuelle Istanbul), lançant ainsi le génocide des Arméniens. Orient. Le 27 mai 1915, en réponse aux protestations alliées, est promulguée une loi de déportation autorisant l'expulsion des populations arméniennes sous couvert de « déplacement de populations suspectes d'espionnage ou de trahison », généralisant et légalisant un peu plus le génocide. } Ils sont employé à des travaux de voirie ou de transport et, au cours de l'année 1915, éliminés par petits groupes. 24 avril. Cette opération de destruction était avalisée par le gouvernement nationaliste turc de l'Empire ottoman en tant que tel. Au total, 306 vagues de convois de déportés sont dénombrés entre avril et décembre 1915, avec un total de 1 040 782 personnes recensées comme faisant partie de ces convois. Un génocide n'est pas un « moment de folie », ni un aspect exceptionnel de l'Histoire, mais fait partie de la matrice du nationalisme se réalisant dans le cadre du capitalisme en décadence – que ce soit dans les pays impérialistes comme dans les pays semi-coloniaux semi-féodaux. La volonté exterminatrice affirmée à l’encontre des personnes arméniennes s’affirme avec la montée du projet nationaliste turc dès les années suivantes, comme l’illustre cette citation du Grand Vizir en 1879 : « Aujourd’hui, même l’intérêt de l’Angleterre exige que notre pays soit à l’abri de toute intervention étrangère et que tout prétexte à cette intervention soit éliminé. L'objectif était de porter un coup à l'élite arménienne. ». Nous, Turcs et Anglais, non seulement nous méconnaissons le mot Arménie, mais encore nous briserons la mâchoire de ceux qui prononceront ce nom. A la fin du XIXe siècle, il y avait à peu près 3 millions d'Arméniens en Anatolie. #gallery-1 { Seuls survivent encore une partie des arméniens de Constantinople et Smyrne et les 350 000 qui se sont réfugiés en Arménie russe. convergent Le génocide est un phénomène humain dont le processus peut être analysé et compris. Les scrupules de conscience n’ont pas leur place ici », « Il a été précédemment communiqué que le gouvernement a décidé d’exterminer entièrement les Arméniens habitant en Turquie. Pratiquement tous les arméniens des provinces orientales de l’Empire, c’est-à-dire leur zone de peuplement majoritaire, ont été exterminés dans ce processus. Ils seront tous affectés dans des « unités de travail » puis seront liquidés petit à petit durant l'année 1915, souvent après avoir creusé eux-mêmes les tranchées qui leur serviront de fosse commune. Ensuite, un avis de déportation est publié en vertu duquel toute la population, exceptés les hommes adultes mobilisables, doit être évacuée vers les déserts de Syrie et de Mésopotamie en convois de femmes, d'enfants et de personnes âgées qui quittent la ville à intervalles réguliers, à pied, avec peu ou pas de bagages, accompagnés de gendarmes à cheval. Le génocide arménien, ... était informé de toutes les répercussions des actions papales sur le déroulement du génocide des Arméniens. Le déroulement du génocide arménien Il y a 100 ans, le 24 avril 1915, Talaat Pacha, le ministre de l’intérieur du gouvernement « Jeunes-Turcs » de l’Empire ottoman, donnait l’ordre de rafler tous les intellectuels arméniens de Constantinople (l’actuelle Istanbul), lançant ainsi le génocide des Arméniens. Ils ont … Dès 1914, le génocide commence à être planifié. Le génocide arménien est le massacre organisé des Arméniens vivants dans l' empire ottoman, entre avril 1915 et juillet 1916. Parfois les convois sont massacrés sur place, à la sortie des villages ou des villes, notamment dans les provinces orientales isolées. Pour y parvenir rien ne nous manque : nous avons à notre disposition les Kurdes, les Tcherkesses, les gouverneurs de province, les percepteurs, les agents de police, en un mot tous ceux qui font la guerre sainte à un peuple qui n’a ni armes ni moyens de défense. Très rapidement, on sépare des convois les hommes de plus de 15 ans qui seront assassinés à l’arme blanche par des équipes de tueurs dans des lieux prévus à l’avance. Il ne faut tenir compte ni de l'âge ni du sexe. 2. Tout comme l'Holocauste juif de la Seconde Guerre mondiale par le fascisme, le génocide arménien est le produit du nationalisme réalisant ses perspectives politiques dans le cadre moderne du capitalisme développé. Le génocide des arméniens (1915-1916) D’avril 1915 à décembre 1916, entre 1 200 000 et 1 500 000 Arméniens, citoyens de l’Empire ottoman, furent assassinés sur ordre du … La tentative d’extermination est menée sournoisement à … Il faut mettre fin à leur existence, aussi criminelles que soient les mesures à prendre. II-le déroulement du génocide arménien. Nombreuses sont les personnes d’origine arménienne vivant en Belgique et France ; elles portent en elles avec dignité la souffrance et la mémoire. conclusion : le bilan . Avant même l'entrée en guerre, des gendarmes sont envoyés dans les villes et les villages arméniens  pour réquisitionner les armes sous le pretexte d'une mesure de réquisition générale dans le cadre de l'effort de guerre. En 1913, le triumvirat impose une dictature militaire et prépare la mobilisation générale qui aboutira dans l'alliance avec l'Allemagne et l'entrée en guerre le 29 octobre 1914. Les hommes restés sur place seront massacrés dès le départ des convois. ». Les notables refusent, soutenant que les Arméniens doivent combattre loyalemen… Le génocide du peuple arménien a eu lieu dans l’empire ottoman. margin-top: 10px; Ils sont torturés par les membres de l'Organisation Spéciale pour soutirer des « aveux » puis « déportés » vers une destination inconnue, mais en fait massacrés dans les environs. Un génocide est l’extermination programmée d’un peuple en raison de ses origines ou de sa religion . Le génocide arménien Voir la version abrégée Le samedi 24 avril 1915, à Constantinople (note), capitale de l'empire ottoman, 600 notables arméniens sont assassinés sur ordre du gouvernement. Il faut mettre fin à leur existence, aussi criminelles que soient les mesures à prendre. 30 000 miliciens turcs et kurdes massacrent alors plus de 30 000 Arméniens, pillant et brûlant les maisons, villages après villages. 2ème étape : massacres dans les villages arméniens, pillages par l’armée, la gendarmerie turque. Ainsi est créée en juillet une branche secrète de l’armée appelée « Organisation spéciale » (Teşkilat-i Mahsusa en turc) spécialisée dans l’extermination des convois de déportés arméniens et qui encadrera tout le déroulé du génocide. width: 33%; Ces arrestations se poursuivent dans les mois qui suivent. ), ayant souvent perdu une grande partie de leurs possessions, se retrouvant en difficultés financières, sans travail ou déclassées. Les discriminations à l’encontre des minorités se renforcent de plus en plus et les pogroms se multiplient à l’encontre des non-musulmans, et principalement des Arméniens qui sont la minorité la plus importante en « territoire turc » (c’est-à-dire en Anatolie). Une nouvelle vague de pogroms est déclenchée en 1909 par le gouvernement du CUP qui cherche à asseoir son pouvoir. Très rapidement, on sépare des convois les hommes de plus de 15 ans qui seront assassinés à l’arme blanche par des équipes de tueurs dans des lieux prévus à l’avance. Crédit photo : Camps de réfugiés arméniens en Syrie, Comité américain pour l’aide au Proche-Orient, entre 1915 et 1916 . Le génocide arménien fut le premier grand génocide du XXe siècle, organisé de manière méthodique, répondant à des objectifs précis. Sans égard pour les femmes, les enfants et les infirmes, si tragiques que puissent être les moyens d’extermination, sans écouter les sentiments de la conscience, il faut mettre fin à leur existence. Le génocide arménien (1915-16) : détails - Accueil → Fondamentaux → Matérialisme historique → Le génocide arménien. En février 1915, le comité central du CUP et les ministres du cabinet de guerre ont adopté un plan d'extermination des populations arméniennes, présenté comme un plan comme de déportation massive des populations arméniennes suspectes « d'intelligence avec l'ennemi » russe.