Il nous présente le visage d’une femme âgée marquée par la vie. 64 ASN, Museo Storico, Ms. 99 C.I., fol. La dernière modification de cette page a été faite le 22 septembre 2020 à 10:45. Je te sais puissante toi qui as passé ta vie 3) : des vertus-caryatides soutiennent le sarcophage, sur lequel deux anges dévoilent la chambre funéraire où reposent les gisantes ; le tout est encadré par un baldaquin cuspidé. L'une d'elles, En bas de page, ainsi que sur le feuillet de Charles III, une inscription ajoutée au XVIIe siècle fait remonter à la reine l’initiative de la fondation de Santa Marta en 1400. Les jeunes époux seraient donc devenus selon toute vraisemblance les souverains légitimes du Royaume de Sicile, si aux événements ne s’étaient pas mêlées les visées hongroises sur le Sud de l’Italie et les retombées politiques du Schisme d’Occident : le roi de Hongrie Louis Ier d’Anjou, dit le Grand, et le pape de Rome Urbain VI scellèrent une alliance pour chasser du trône napolitain la reine Jeanne Ire, en désignant Charles d’Anjou-Duras pour cette entreprise5. Mocciola 2010a = L. Mocciola, Giovanna II d’Angiò Durazzo e il « Codice di Santa Marta », dans Rivista di Storia della Miniatura, 14, 2010, p. 139-150. ), Hommage à Michel Laclotte : études sur la peinture du Moyen Âge et de la Renaissance, Paris, 1994, p. 231-243. Selon ses biographes, c’est à cette époque qu’elle vit une rencontre mystique avec Dieu, le Père Éternel. 61 Document publié dans Paesano 1855, p. 328-335 doc. de personnes dans le besoin. besoins non comblés. Architettura e culture artistiche del Medioevo e dell’Età moderna, Salerne, 2003. 1973. En 1402, Ladislas épousait en troisièmes noces la princesse chypriote Marie de Lusignan. Le petit grain jeté en terre canadienne en 1737 par cette fille de l'Église, Fig. Sœurs de la Charité de l’hôpital général de Montréal, Sœurs Grises (1936-1960), Montréal, éditions du Méridien, 1999. Des biens de ce monde, je n’en dispose pas, mais je me donnerai moi-même ; mon temps, mon travail. La « Storia di Lucrezia romana e la cacciata del tiranno » sui cassoni del primo Rinascimento, dans Prospettiva, 83/84, 1996, p. 159-176. Mais des quatre filles de Marie2, sœur de la reine, Marguerite était sans doute celle destinée à monter sur le trône, ayant épousé son cousin Charles3, descendant mâle le plus proche en ligne de succession4. 11 – Monument de Marie d’Anjou-Duras, gisante, San Lorenzo Maggiore, Naples. Léonard 1924 = É. G. Léonard, La captivité et la mort de Jeanne Ire de Naples, dans Mélanges d’Archéologie et d’histoire de l’École Française de Rome, 41, 1924, p. 43-77. Grâce à l'influence de 22 Miziolek 1996, p. 165-166, 174-175 n. 56-58, avait avancé le nom de Coluccio Salutati comme possible commanditaire. 19 En particulier Altamura 1974, p. 169-170. Bock 2001 = N. Bock, Kunst am Hofe der Anjou-Durazzo : der Bildhauer Antonio Baboccio (1351 - ca. La spiritualité de Marguerite d’Youville s’inscrit dans le courant de la réforme du catholicisme en France au XVIIème siècle. the Sacred Heurt (Philadelphia) et les Grey Sisters of the Immaculate Après cette date, il n’est plus fait mention de cette dernière chapelle, tandis qu’au moins à partir du XVIe siècle les sources nous informent que la chapelle des Anjou-Duras occupait tout l’espace du bras nord (fig. Peut-être qu’elle se souvient des paroles de son bisaïeul Pierre Boucher : « Dieu aura soin de vous et vous servira de père ». À partir de 1400, avec la reconquête du royaume par son fils, Marguerite put finalement s’adonner – comme nous l’avons dit – aux commandes artistiques, en démontrant une réelle conscience de son rôle de mécène et une vraie cohérence d’intentions. 36 Sur le monument de Marie d’Anjou-Duras, voir Bock 2001, p. 135-141, 449-450 n° 12. Voici les soeurs et beaux-frères de Marguerite Du Moulinet épouse Davy, Angers 1532. et les 3 soeurs Du Moulinet ont manifestement hérité de Jean Du Moulinet, prêtre, chapelain, qui devait être soit un frère soit un oncle. SBAPSAENP : Soprintendenza per i Beni Architettonici, Paesaggistici, Storici, Artistici ed Etnoantropologici di Napoli e Provincia. 42 Sur cette tradition, Mocciola 2011, p. 7 n. 31. Dans les deux cas, ces lieux avaient déjà été occupés par ses prédécesseurs, mais ce fut grâce à son intervention que leur fut conférée la dignité de chapelles royales. 13 – Sainte Marguerite et le dragon (? Elle est souvent seule et vit le deuil de trois de ses enfants. Mocciola 2008 = L. Mocciola, La committenza di Carlo III d’Angiò Durazzo, dans P. F. Pistilli, F. Manzari, G. Curzi (dir. Le 3 mai 1959 le pape Jean XXIII proclamait bienheureuse cette Mère à la 1) : La prise de Naples par Charles III d’Anjou-Duras, ou plus exactement le dernier affrontement qui eut lieu le 25 août 1381 aux portes de la ville, entre ses troupes et celles commandées par Otton de Brunswick, le dernier mari de Jeanne Ire18. Summonte 1602 = G.A. Ô sainte Marguerite d’Youville Le portrait de Marguerite d’Youville par François Beaucourt a été exécuté à partir d’un portrait de Philippe Liébert, tracé au lendemain de sa mort en 1771. Conformément aux dispositions testamentaires d’Agnès, les travaux auraient été entamés peu après sa mort en 1383, et confiés vraisemblablement au même atelier actif dans le tombeau de sa mère Marie. Miziolek 1996, p. 165, 174 n. 54, y voyait un animal à l’aspect préhistorique. 8Emblématique à cet égard est la commande d’un cassone, dont il ne reste aujourd’hui que le front, conservé au Metropolitan Museum of Art de New York (fig. fondatrice. 21Marguerite avait mis en place quelque chose de semblable dans une autre église napolitaine, également franciscaine, la basilique de San Lorenzo Maggiore41, située en plein cœur de la ville. Femmes,...La reine Marguerite d’Anjou-Duras... D’abord vicaire pour le compte de son mari Charles, Marguerite d’Anjou-Duras devint bientôt régente pour son fils Ladislas, et dut longtemps lutter afin de défendre cet héritage contesté. Son contemporain, le sulpicien Montgolfier, admiratif de son sens de l’organisation, disait qu’elle possédait une intelligence peu commune. Marguerite 44 Gaglione 2002, avec bibliographie précédente. Élisabeth Woodville (aussi écrit Wydville, Wydeville ou Widvile, 1437 – 8 juin 1492) est reine consort d'Angleterre par son mariage avec le roi Édouard IV d'Angleterre de 1464 jusqu'à la mort de celui-ci en 1483. à son foyer. 1423), Munich, 2001. Puis, avec trois compagnes qui partagent ses visées, elle se consacre à Dieu, le 31 tous les humains et se sent pressée de manifester cette compassion autour Once her son regained the throne, she could finally retire in the city of Salerno, away from the Neapolitan political plots. Luciana Mocciola, « La reine Marguerite d’Anjou-Duras et la construction d’une mémoire familiale », Mélanges de l’École française de Rome - Moyen Âge [En ligne], 129-2 | 2017, mis en ligne le 03 avril 2018, consulté le 23 octobre 2020. En 1636, à la place de cette chapelle, Cosimo Fanzago bâtit en formes baroques le Cappellone di Sant’Antonio (fig. 34 Pour ces travaux, voir surtout Dell’Aja 1980. « Il y aurait bien du bien à faire si nous avions de quoi. À sept ans, elle est orpheline de père. Pour elle, le plus pauvre est celui qui a le plus besoin de Dieu pour devenir un homme ou une femme. Notable ancestors includeCharlemagne (747-814), Alfred the Great (849-899), Henry II of England (1133-1189), William I … 51 Durant l’été 1388, Marguerite aborda dans le Castel dell’Ovo pour essayer de reconquérir Naples ; sa tentative ayant échoué, elle repartit pour Gaète, mais avant de s’embarquer elle s’assura que son châtelain garde sous la surveillance la plus rigide sa sœur Jeanne : Faraglia 1895, p. 35. Avec ses soeurs et Conception (Pembroke) poursuivent la même mission avec audace et espérance. 41 Pour la fondation de l’église de San Lorenzo, voir Gaglione 1996, avec bibliographie. Marrocco 1967, p. 33-36. De Angelis 1937 = M. De Angelis, Nuova guida del Duomo di Salerno, critica, storica, artistica, illustrata con 76 illustrazioni e due tavole, Salerne, 1937. Romano 2003 = R. Romano, La « Bottega Durazzesca » e la scultura napoletana nei decenni centrali del XIV secolo, dans Arte cristiana, XCI, 814, 2003, p. 18-28. Le 13 juillet 1387, sept jours avant la date reportée dans l’inscription, Marguerite avait abandonné Naples pour Gaète, laissant le Royaume à Louis II d’Anjou50. Dieu appelle encore aujourd’hui des personnes à suivre cette voie. Pierre DANJOU 1746- Relations. L’artiste s’est aussi inspiré des souvenirs de ses compagnes, vingt ans plus tard. En 1399, le jeune Duras reconquit enfin le trône, et sa mère put se retirer dans le Castronuovo di San Benedetto dans la ville de Salerne14, à l’écart des manigances politiques napolitaines. Soeurs de la Charité. Dans la droite ligne de ses prédécesseurs, elle continua par exemple à soutenir les institutions de charité et les ordres mendiants de Naples et de Salerne17, mais ce qui caractérisa son mécénat fut surtout la célébration des Anjou-Duras, la revendication de leur légitimité et la construction d’une mémoire familiale. que je sollicite avec confiance. Fig. que ton exemple m’encourage Bienvenue sur la généalogie de Jean Pierre GROSSETETE, L'Arbre en Ligne utilise le logiciel Geneweb (version 7.0). Galassi 1966 = G. Galassi, I musaici del Duomo di Salerno, dans Nel X Centenario della traslazione di S. Matteo a Salerno, 954-1954, Salerne, 1966, p. 181-190. En 1766, elle écrit : « Le Divin Père fait l’objet de toute ma confiance depuis près de quarante ans ». Cliche, Marie-Aimée, Les pratiques de dévotion en Nouvelle-France, Québec, Les presses de l’Université Laval, 1988. Malgré l’approbation de la part de Ladislas des dispositions maternelles, en 1426 Jeanne II dut intervenir à nouveau pour confirmer l’ancienne donation à celle qui est désormais nommée Chapelle royale, construite par feu la reine Marguerite62. Leone De Castris 1986 = P. Leone De Castris, Arte di corte nella Napoli angioina: da Carlo I a Roberto il Saggio (1266-1343), Florence, 1986. La vie religieuse aussi est appelée à se renouveler ainsi que son mode de vie et son appartenance au monde et à l’Église. 20L’église de Santa Chiara ne fut pas seulement une « cour funéraire », que la famille royale angevine ainsi que leurs courtisans avaient élue pour leur repos éternel, mais ce fut aussi un endroit aux fortes significations politiques : dans son chœur eurent lieu nombre de célébrations de pouvoir, notamment à l’époque des Anjou-Duras, tel que le serment de fidélité des napolitains à Charles III en 1381, ou encore l’exposition publique des dépouilles de Jeanne Ire l’année suivante.40 Par l’aménagement d’une chapelle familiale dans le chœur de Santa Chiara, Marguerite s’assura donc un emplacement d’exception dans un des lieux les plus représentatifs de la ville, à gauche du maître-autel et à côté du majestueux monument de son fondateur, ainsi que chef de lignée, Robert le Sage. Sur l’œuvre en question, voir Mocciola 2012b, avec bibliographie. la Charité d'Ottawa, les Soeurs de la Charité de Québec, les Grey Nuns of C’était une brune claire, ayant beaucoup de couleur, un œil vif et parlant, tous les traits du visage fort réguliers, d’une grande taille, et ayant un air fort gracieux ». Le sovrane angioine : consorti, vicarie e regnanti (1266-1442), Catanzaro, 2009. elle entreprend, à 64 ans, la reconstruction de ce refuge des gens mal pris. Paesano 1885 = G. Paesano, Memorie per servire alla storia della chiesa salernitana, III, Salerne, 1855. Mitchell, Estelle, sgm, L’essor apostolique, Sœurs de la Charité de l’hôpital général de Montréal, Sœurs Grises (1877-1910), Tome IV, Montréal, éditions du Méridien, 2000. Beauchamp, André, Libres propos sur Marguerite du Frost de Lajemmerais 1701-1771, Centre St-Pierre, 31 octobre 2001. service des pauvres. Sa Leur objectif est de venir en aide aux personnes en difficulté autour d’eux, en plus de leur vie familiale et professionnelle. 16Le monument des deux princesses suit la typologie des tombeaux à baldaquin du Trecento napolitain (fig. Suite à une promesse faite par Marguerite pour obtenir la guérison de son conseiller spirituel, Louis Normant de Faradon, p.s.s., et à la demande d’une de ses compagnes qui souhaite voir une représentation du Père Éternel, elle commande en France un tableau représentant le Père Éternel. Dans les regestes de ce document, il est fait mention du tombeau de Charles et de celui de Jeanne et de Robert d’Artois, et d’un autel alors en construction56. 13Quoi qu’il en soit, il est important de souligner l’ambition et la cohérence du programme iconographique du panneau en question : Marguerite confia à cette œuvre la double tâche de commémorer, en l’ennoblissant, la conquête du Royaume de Sicile par son mari, et de soutenir, en les légitimant, les prétentions de son fils. 63 Pour cette œuvre et pour les différentes hypothèses de datation, voir : De Angelis 1937, p. 28 ; Morisani 1947, p. 50, 133 n. 13 ; Galassi 1966, p. 189-190 ; Carucci 1983, p. 81-91 ; Aceto 1984, p. 97 ; Leone De Castris 1986, p. 260 n. 6 ; Idem 1988, p. 55, 64 n. 20 ; Carucci 1997 ; Braca 2003, p. 125. décembre 1737, pour le servir dans la personne des plus démunis. Parrain :Jean DANJOU 1708-Marraine :Marguerite CLANET. années d'études chez les Ursulines de Québec. Fig. 26Le 17 mai 1409, Marguerite donnait aux frères de San Lorenzo certains biens immobiliers afin qu’ils disent huit messes par jour pour elle et pour ses prédécesseurs dans sa chapelle familiale. 62 Documents publiés dans Paesano 1855, p. 335-339 doc. 2Pendant que Charles descendait de Buda, sa femme Marguerite recrutait leurs partisans et préparait le terrain depuis ses terres près de Bénévant6. 14). Il n’est donc pas étonnant que Charles soit représenté dans le panneau en question agitant en bataille non seulement son drapeau, mais aussi celui du pape – dont il était gonfalonier depuis son couronnement en 1381 – et celui des Angevins de Hongrie, parce que ce fut grâce à l’investiture formelle d’Urbain VI et au soutien concret de Louis le Grand qu’il put revendiquer le trône de Sicile. Fig. Deux ans plus tard, la "mère des pauvres", comme on l'appelle déjà, prend la direction de l'Hôpital des Dans cette perspective il est possible de lire son initiative d'offrir à la confrérie napolitaine de Santa Marta les feuillets aux armoiries de sa propre famille : cette donation est à l’origine du célèbre Codex Santa Marta, qui pendant deux siècles accueillera les armoiries de ses membres les plus illustres64. 4, ASN. Épuisée, Marguerite décède le 23 décembre 1771, laissant le souvenir de Lajemmerais et de Marie-Renée Gaultier de Varennes, ella sera suivie de L'incendie qui détruit son logis l'amène à radicaliser son engagement au Ce que l’on voit dans l’œuvre peinte c’est la victoire d’un jeune prince angevin menant les drapeaux des Anjou de Naples et de Hongrie ainsi que celui du gonfalonier de l’Église, dont le Royaume de Sicile était formellement un état vassal, face à une armée ennemie bataillant sous le drapeau d’Otton de Brunswick et sur l’ordre de trois capitaines étrangers, Otton même, Robert d’Artois et Jean III de Montferrat.